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La biscuiterie créée en 1905 en Loire-Atlantique ne cesse d’innover. Lancé en 2017, son « Doonut » cartonne tellement que son site industriel du Sud-Manche va s’agrandir.

Johann Le Du est heureux. L’usine St Michel qu’il dirige depuis huit ans à Saint-Senier-sous-Avranches, dans le Sud-Manche, va bientôt s’agrandir. Cela grâce aux « Doonuts » chocolatés lancés l’année dernière par la marque réputée pour ses célèbres biscuits dorés au beurre, inventés à Saint-Michel-Chef-Chef (Loire-Atlantique), en 1905, par le pâtissier Joseph Grellier.

Le goûter marbré ou nappé emballé individuellement cartonne tellement que le site industriel St Michel de Contres (Loir-et-Cher), qui est pour l’instant le seul à le produire, n’arrive plus à suivre. «  Cette référence explose ! s’exclame Johann Le Du. Les enfants et les adolescents en raffolent. »

Une quarantaine d’emplois

St Michel lance une vingtaine de nouvelles références par an. Assurée par 1 800 personnes, leur production est répartie sur onze sites : neuf en France, un aux États-Unis et un en Tunisie. D’une année à l’autre, certaines de ces « innovations agroalimentaires » disparaissent, d’autres restent.

Malgré son expérience dans le domaine de l’innovation, la maison St Michel n’avait pas anticipé le succès de ses Doonuts. « Nos prévisions ont été multipliées par quatre pour ces produits, explique le directeur de l’usine manchoise. En en fabriquant sept jours sur sept, 24 heures sur 24, l’usine de Contres n’arrive pas à en produire assez. Ce n’est pas acceptable qu’on soit en rupture de stock. »

10e ligne de production

Les capacités d’agrandissement dont dispose l’usine de 25 000 m2 de Saint-Senier-sous-Avranches, créée en 1976, ont été une aubaine pour la marque. « Elle est installée sur un terrain de 40 000 m 2. »

En mars 2019, une 10e ligne de production ouvrira en lieu et place d’une partie de la zone de stockage actuelle. Ce sera, en Normandie, la première de la marque consacrée à la pâtisserie.6 000 tonnes de Doonuts y seront produites chaque année.

+ 60 % sur deux ans

L’usine qui a généré 63 millions de chiffre d’affaires en 2017 prévoit, avec cette nouvelle ligne, une croissance de 60 % sur deux ans.

Ses 180 salariés se réjouissent de cette « excellente nouvelle pour la pérennité du site d’Avranches ». Une quarantaine de postes sont d’ailleurs d’ores et déjà à pourvoir en fabrication, conditionnement, maintenance et logistique.

« Nous recherchons en priorité des gens qui ont déjà travaillé dans l’agroalimentaire ou en industrie », indique Cécile Loyer, responsable des ressources humaines. Les futurs salariés bénéficieront de formations de sept à douze mois avant d’être embauchés en CDD d’un an puis en CDI.

 

La suite sur : Ouest-France