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Après la liquidation de Financière Turenne Lafayette , Arterris vient de faire l’acquisition des sociétés Conserverie du Languedoc et CCA du Périgord, comprenant notamment la marque William Saurin et La Belle Chaurienne.

Les sociétés Conserverie du Languedoc, La Belle Chaurienne et CCA du Périgord sont entrées dans le giron d’Arterris depuis quelques jours, une acquisition qui entre dans le projet d’entreprise «Vision et Ambition 2025» de la coopérative, dont la volonté est de passer d’un groupe agricole à un groupe agricole et agroalimentaire «parce qu’aujourd’hui la valeur est dans l’aval, pas dans l’amont», ainsi que le relève Régis Serres.

Le président d’Arterris revient sur les efforts consentis par le groupe pour ses adhérents «dans un contexte actuel morose, un rendement qui n’est pas toujours au rendez-vous après l’épisode de chaleur que nous venons de vivre, des cours déprimés et une aide PAC (NDLR : politique agricole commune) en recul de 25 % pour les céréaliers».

Et d’expliquer qu’il a été décidé de mettre l’activité collecte à zéro et de renoncer aux marges, de baisser celles sur l’agrofourniture en même temps que d’augmenter les barèmes de remises partenaires, notamment pour les petits producteurs, et d’octroyer des primes aux fidèles stockeurs. «Sur les semences autogames, nous faisons également un effort important pour rester attractif dans un contexte où les gens seraient tentés de renoncer aux semences certifiées. Nous avons baissé les charges du siège et réalisé 4 M€ d’économie en deux ans sur les frais généraux, l’objectif est de 6 M€ en trois ans».

Canard et légume sec

À la suite de la récente disparition de Monique Piffaut, de la Financière Turenne-Lafayette, la Belle Chaurienne s’est retrouvée sur le marché. «Cela aurait été une faute de ne pas s’y intéresser», confie M. Serres, soulignant qu’Arterris, avec un comité de direction efficient et un ratio de bilan très bon, avait des capacités à se porter acquéreur de la Conserverie du Languedoc et de CCA sans mettre le groupe en difficulté, surtout si on considère la rentabilité de ces entreprises.

Des entreprises consommatrices de produits carnés et légumes secs… «Notre enjeu est de développer une filière légumes secs compétitive et pour cela, de faire un gros travail agronomique et variétal, un enjeu important pour la diversification de nos adhérents», relève R. Serres. Quant à la filière canard, un autre enjeu, et l’objectif de produire plus de 300 000 canards, «afin de saturer un outil de la coopérative Les Fermiers occitans à Labruguière, dans le Tarn, et augmenter ainsi sa performance et sa rentabilité afin de fournir La Belle Chaurienne comme d’autres industriels». La Bruguière spécialisée dans le canard, La Belle Chaurienne dans le confit et le cassoulet et par la suite, le produit frais, pour CCA du Périgord, ce sera le pâté et la mousseline. Pour Arterris, trois enjeux importants ainsi que le souligne son président : une stratégie de local, une stratégie industrie et une stratégie commerciale.

Côté organisation, «le management de La Belle Chaurienne, rentable et bien gérée, reste en place».

Pour le reste, «il faudra faire un effet de productivité mais il y a l’outil pour le valoriser».

Leader en Occitanie

Arterris, dont le siège social est à Castelnaudary, dans l’Aude, est n° 1 du secteur agroalimentaire de la grande région Occitanie et fédère plus de 25 000 agriculteurs , Arterris c’est aussi 1817 salariés et un chiffre d’affaires de 756M€ avec un capacité d’investissement de 15M€. Le groupe est le premier multiplicateur de semences e et le premier collecteur français de blé dur, tournesol et sorgho. Son territoire s’étend des portes de la Gascogne , à l’est, aux contreforts de Alpes à l’est. Arterris, c’est aussi des métiers aussi divers que variés : dans les domaines des grandes cultures; semences et légumes; les transformations végétales; la viticulture, arboriculture et maraîchage; la nutrition et les productions animales; la transformation animale; et la distribution...

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