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Le fonds d’investissement Florac veut trouver “un nouveau partenaire industriel ou financier” pour le transformateur de fruits gardois Saint-Mamet basé à Nîmes (Gard), acquis fin 2015. Une cession partielle ou totale de l’entreprise, qui emploie 200 salariés permanents au siège de Nîmes et à l’usine de Vauvert (Gard), pourrait intervenir dès début juin. Un comité d’entreprise extraordinaire est programmé mardi 15 mai.

Il y a moins de trois ans que le fonds d’investissement parisien Florac a acquis auprès de Conserve Italia le leader des fruits au sirop en France Saint Mamet (marque St Mamet) bas é à Nîmes et son usine de transformation de fruits de Vauvert dans le Gard. Vendredi 11 mai, l’entreprise agroalimentaire présidée par Stéphane Lehoux annonce que Florac veut “trouver un nouveau partenaire industriel ou financier sur lequel la société pourrait s’adosser pour une nouvelle étape de son développement“. Un porte-parole de Saint Mamet confirme le 11 mai à L’Usine Nouvelle “plusieurs marques d’intérêt” et un dénouement attendu “début juin”. Un comité d’entreprise extraordinaire est programmé mardi 15 mai dans le Gard.

Un gros travail d’organisation

Après sa reprise par Florac, Saint Mamet a publié un chiffre d’affaires de 68,118 millions d’euros pour l’exercice 2015-2016 de 9 mois (clos fin juin), une perte nette de 0,775 million d’euros, et un effectif moyen de 248 salariés. La marque St Mamet, en service depuis 65 ans, est leader des fruits en conserve avec 40 % de parts du marché français en valeur et un chiffre d’affaires annuel de 100 millions d’euros. Un gros travail d’organisation a été mené depuis la reprise par Florac par le premier PDG Mathieu Lambeaux, qui a quitté l’industriel en octobre 2017. Approvisionnement et outil industriel ont été revus : en mars 2017, l’entreprise signait avec la coopérative Conserve Gard un accord d’approvisionnement sur 100 % des récoltes (16 000 tonnes par an de pêches, poires, pommes et cerises) durant 20 ans. Conserve Gard s’engageait aussi à augmenter ses surfaces de 650 à 1 000 hectares de vergers, dont 30 % en agriculture biologique, d’ici à 2020. Pour sa part, l’usine de Vauvert a bénéficié d’une modernisation “de plus de 12 millions d’euros”, indique Saint Mamet aujourd’hui. “L’usine de fruits du futur” a démarré mi-juillet 2017 et produit 50 000 tonnes par an de compotes, confitures et fruits au sirop. Selon l’offre récente d’un recrutement de responsable de production, elle emploie 50 permanents ainsi que 300 saisonniers de juillet à décembre.

La suite sur : L’Usine Nouvelle