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La société Cinq degrés ouest, de Riec-sur-Belon, cherchait à installer son atelier agroalimentaire au port de pêche depuis une bonne année déjà. Les travaux viennent de démarrer.

Le projet

C’est en route ! Depuis lundi, un engin de chantier picore le bâtiment jadis occupé par feue la coopérative de mareyage Scoma, au port de pêche. Au printemps, un terrain nu d’environ 4 000 m2 sera ainsi mis à disposition d’une nouvelle entreprise : Cinq degrés ouest.

600 tonnes par an

La société de Riec cherchait à s’installer à Keroman depuis une bonne année déjà. Pour deux raisons : un, elle est à l’étroit dans ses bâtiments finistériens, sur la rivière du Belon ; deux, une implantation à Lorient donnera de l’air à ses projets de développement vers de nouveaux produits et procédés de transformation.

Cinq degrés ouest est spécialisée dans les crustacés et coquillages décortiqués crus, à froid, sous haute pression d’eau de mer. Les produits – 600 tonnes traitées par an – sont ensuite surgelés par cryogénie, à – 90 degrés, et mis sous vide. Le procédé, breveté, garde tout le goût au produit frais, toute sa texture aussi.

Cap sur le poisson frais

La longue conservation permet une commercialisation lointaine. Cinq degrés ouest exporte beaucoup : Italie, Espagne, Belgique, Luxembourg, Angleterre. « Et bientôt en Chine », confie Alexis Taugé, qui a créé l’entreprise en 2010.

Cinq degrés ouest emploie une vingtaine de personnes à l’année, jusqu’à une cinquantaine aux pics de production l’été. Elle a réalisé 5,8 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’an dernier. « Sa venue confirme que Keroman est une place attractive », se félicite Maurice Benoish, président de la Sem Lorient-Keroman, qui gère le port de pêche.

« Nous espérons entrer dans nos nouveaux murs dans un an », reprend Alexis Taugé. L’installation à Keroman ouvre de nouvelles perspectives. Aux homards (importés d’Irlande et d’Écosse), coques, palourdes et autres coquillages, Cinq degrés ouest va ajouter le poisson frais, issu des ateliers de filetage lorientais. « Nous travaillons sur des applications innovantes. La dynamique du mareyage local est un plus indéniable. »

D’autres services portuaires sont également les bienvenus : la gare de marée et sa logistique de transport, ou encore la distribution en eau de mer, pompée dans la rade puis traitée à l’ozone, au charbon actif et aux ultraviolets, qui, contrairement à l’eau douce, n’altère pas la qualité des produits travaillés.

Une eau de mer qui pourrait bien alimenter des viviers pour y conserver les animaux vivants.

La suite sur: Ouest-France