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L’industriel des aliments bio étend ses installations dans la Creuse.

Ça plane pour le bio ! En investissant 6,5 millions d’euros, dont 4 pour les bâtiments, le pionnier du bio français installe à Boussac (Creuse) une nouvelle unité de production. Inaugurée il y a quelques semaines, cette dernière a permis de créer une dizaine d’emplois, avec l’espoir, à moyen terme, d’arriver à une quarantaine. Un terrain libre, sur un site où sont déjà installés des entreprises comme Dagard (chambres froides) ou France Fermetures, et la proximité avec le siège social de Clion, dans le département voisin de l’Indre, ont déterminé cette implantation. Jean Hervé, dont le fondateur éponyme est décédé en février dernier, a réalisé 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, en hausse de 10 % sur 2015. Spécialisé dans les purées de fruits et autres aliments bio, distribués dans des magasins « nature » pour 95 % de sa production et dans les grandes surfaces pour les 5 % restants, il est présent dans le Berry depuis 1992, occupant 38 personnes dans une usine de 4.000 mètres carrés. « Nous étions à l’étroit en regard de notre progression, indique Maïa Hervé, son PDG, et il était impossible de pousser les murs sur place. Le Limousin, que nous connaissons bien, était peu éloigné et correspondait à notre vocation environnementale. »

Objectif 40 % de croissance

Ne disposant pas de service commercial, Jean Hervé assoit son succès sur sa réputation, la qualité de ses produits et la vocation de son créateur, adepte du régime macrobiotique et végétarien. Née en 1976, dans le massif des Bauges, en Savoie, la petite affaire artisanale s’est développée sur des marchés de niche, progressant régulièrement en production comme en effectif. Devenue société en commandite simple, elle compte poursuivre sa croissance, au besoin en agrandissant dans quelques années sa nouvelle unité creusoise. Elle dispose pour cela de 5 hectares de foncier. Boussac, qui accueille désormais la fabrication de pâtes à tartiner, de pâtes d’amande et d’aides culinaires (pralin, sucre glace), permet de lancer une nouveauté de chocolat à l’ancienne. « Nos prévisions de croissance sont de 40 % de plus que notre activité sur Clion, indique la dirigeante, mais il faudra pour cela que le marché suive. Nous restons volontairement sans commerciaux, afin de limiter nos coûts et de rester ­compétitifs. »…

La suite sur: Les Echos