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Le bâtiment de 35 000 m2 situé à Méautis, près de Carentan dans la Manche, abrite la production de briquettes de lait infantile destinées à la Chine. Environ 60 containers partent de Méautis, chaque semaine. L’objectif est d’environ 110, en 2018. Les Maîtres laitiers du Cotentin se réuniront en assemblée générale ce mardi 19 septembre 2017.

« Cette usine, imaginée avec Synutra en novembre 2015, a été livrée en avril 2017, rappelle Christophe Levavasseur, président des Maîtres laitiers du Cotentin. Elle est dédiée, à 40 %, au contrat chinois qui représentera, à terme, 690 millions de briquettes de 20 cl de lait infantile 3e âge, par an. » Elle accueillera aussi la reprise de l’activité beurre et crème de l’usine de Tribehou, dont le déménagement sera achevé fin septembre, et des développements futurs dans l’univers du frais.

Le coût de l’investissement se chiffre à 116 millions d’euros pour des retombées estimées à 120 ou 130 millions d’euros par an.

Soixante container

Les premières briquettes sont parties le 29 juin en direction de Shanghai. « Elles sont arrivées à la mi-août et fonctionnent », se félicite Jean-François Fortin, directeur du groupe coopératif de Sottevast qui compte environ 1100 producteurs. 60 à 65 containers sont, à l’heure actuelle, expédiés chaque semaine. « Ça monte progressivement. Notre objectif pour 2017 était de 350 millions de briquettes. Mais on risque de ne pas le faire à cause des trois mois d’inactivité au démarrage de l’usine, dus à l’attente d’une autorisation pour exporter en Chine. »

En 2018, l’objectif sera « plutôt de 110 ou 120 containers par semaine », pour atteindre les 690 millions de briquettes. « Nous sommes dans une gestion de long terme, ajoute Jean-François Fortin. Le marché européen n’évolue pas. Il faut donc aller vers des pays où cette évolution existe, des pays qui ne peuvent être autosuffisants. » Le groupe a proposé à ses producteurs de faire 20 % de lait supplémentaires. Ils se réunissent ce mardi en assemblée générale à Valognes.

Cent recrutements ont déjà été effectués, correspondant au niveau de production. 200 sont prévus en tout. Ils sont effectués avec Pôle emploi en suivant « une nouvelle méthode fondée sur les aptitudes », explique Michel Mounier, directeur de la coopérative. « Nous manquons particulièrement de pilotes de lignes. Cela permet de toucher des personnes de tous les horizons et pas forcément de l’agroalimentaire. »
La suite sur: Ouest-France