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Nouveau logo, nouveaux produits, nouvelle communication… Les Crudettes entreprennent un virage dans leur stratégie de développement.

Plus fraîches, plus colorées, plus croquantes… Filiale de la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH) depuis trois ans, Les Crudettes, dont le siège est basé à Châteauneuf-sur-Loire, se sont offert une nouvelle jeunesse.

Présentes dans toutes les grandes surfaces sous les logos des marques des distributeurs (MDD), Les Crudettes veulent relancer leur propre identité pour venir concurrencer les deux autres géants des produits végétaux que sont Florette et Bonduelle. « Aujourd’hui, le marché des MDD est mature. Il nous fallait trouver un relais de croissance pour grandir », concède Thierry Dubois, directeur général des Crudettes.

Des vidéos vues plus de 10 millions de fois La grande distribution représente, aujourd’hui, 80 % de l’activité des Crudettes, dont le chiffre d’affaires, de 100 millions d’euros, est en hausse de 30 %. L’usine conditionne des salades prêtes à l’emploi à 60 % pour les MDD et à 40 % sous leur nom propre.

Depuis deux ans, l’entreprise s’est donc interrogée sur son positionnement image et clientèle, en définissant le profil type des clients qui achètent les salades prêtes à l’emploi : des femmes actives et urbaines. En mars 2016, une nouvelle identité graphique fait alors son apparition sur tous les packagings. « Le logo, plus moderne et coloré, se veut positif et chaleureux », explique Thierry Dubois.

La nouvelle esthétique et les ambitions de conquête des consommateurs de marque sont appuyées, à la rentrée, par une campagne de publicité digitale innovante, sous la forme de feuilleton. Le succès est inattendu… Les vidéos ont été visionnées plus de 10 millions de fois sur YouTube. « Nous nous étions fixé l’objectif de deux millions de vues ! », confie le dirigeant.

Cette formule « new look » a permis à la marque loirétaine de marquer des points dans l’esprit, sur-sollicité, des consommateurs, puisque sa notoriété a progressé de 28 % selon une étude de consommateurs.

Mais pour que l’opération de séduction soit complète, une révolution a également dû se faire dans les sachets. « Nous avons élargi la gamme avec des mélanges salades\crudités prêtes à l’emploi ou des salades relevées aux herbes aromatiques. Nous distribuons aussi des soupes fraîches de la marque Greenshot et avons accentué la production de nos toppings (garnitures) avec des croûtons, des légumes à croquer… »

Au printemps, Les Crudettes mettront à profit l’union avec la LSDH, finalisée en 2013, pour se lancer dans les jus de fruits. « Nous allons distribuer du jus de fruit ultra-frais qui sera embouteillé et livré le jour même de son pressage ». Autre synergie de services entre les deux entreprises agroalimentaires : le projet d’une livraison partagée entre les produits lourds (ceux de la laiterie) et les salades légères des Crudettes, dans un même camion.

Une plate-forme logistique en 2018 Ce savoir-faire logistique, spécifique aux produits frais, Les Crudettes veulent le valoriser. « Nous avons développé une véritable expertise dans la logistique des produits frais. Nous distribuons le jour même de la commande ! Nous travaillons toujours à flux tendu. Et de plus en plus de clients nous demandent d’assurer la “supply-chain” du semis de la graine, au réfrigérateur du consommateur », ajoute Thierry Dubois.

 De quoi donner quelques idées à la direction. L’entreprise a acheté un terrain situé en face de l’usine. Fin 2018, une nouvelle plate-forme opérationnelle y sera implantée. D’une part pour désengorger le premier site devenu trop petit, mais aussi pour anticiper « les circuits de distribution de demain », comme l’e-commerce de produits alimentaires frais. « Il faut rester agile et dans l’anticipation », confirme le dirigeant.

Ce désir d’innovation a incité Les Crudettes – qui emploient 620 salariés – à multiplier par trois son équipe R & D.

commandes. Les clients des Crudettes peuvent passer commande de salades et produits traiteurs de 8 heures à 11 h 30, environ, pour une livraison le soir même ou le lendemain matin. Pour faire face aux imprévus, l’usine conserve une demi-journée d’avance en stock de produits finis. « La durée de stockage ne doit pas excéder deux jours pour que le produit reste très frais lorsqu’il est vendu en rayon », précise Géraldine Collet, directrice marketing. Les Crudettes transforment une quarantaine de matières premières végétales (laitues, jeunes pousses, mâches…) et travaillent avec une centaine de produits alimentaires intermédiaires (pour composer les salades…).

La suite sur:  La République du Centre