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En dix ans, ce traiteur est passé de six à 140 salariés. Et il s’agrandit encore avec une nouvelle unité de production de préfou. Comment un produit vendéen typique a fait le beurre d’une entreprise…

L’histoire

« Je commence quand ? » Chez Paso, entreprise située à Olonne-sur-Mer (Vendée), il n’est pas rare d’avoir comme réponse : « Tout de suite. »

En 2004, quand Tugdual Rabreau, de famille de boulanger (« L’Armoire à pains ») et Olivier Vallée ont eu l’idée de « démocratiser » le préfou, une spécialité vendéenne à base de pain et de beurre persillé et aillé, qui aurait misé sur leur réussite ?

Pourtant, un peu plus de dix ans après, le traiteur vendéen à l’enseigne Paso a parcouru un sacré chemin. Ces pains pour apéritif, vendus au départ au Super U de Saint-Hilaire-de-Riez et au Leclerc d’Olonne-sur-Mer, en Vendée, s’achètent aujourd’hui dans tout l’Hexagone : chez Carrefour, Géant, Auchan…

« Pas besoin d’aides de l’État »

« On n’a rien inventé. On a juste tranché le préfou, on l’a présenté en barquette et proposé avec seize saveurs différentes », explique Tugdual Rabreau.

Le traiteur, spécialiste de l’apéritif, a aussi complété sa gamme en proposant d’autres produits : mini-cannelés, mini-hamburgers, mini-muffins… Et les maxi-commandes ont explosé.

« En trois ans, notre chiffre d’affaires a été multiplié par trois. De cinq, on est passé à quinze millions d’euros en 2015. » Parfois, face au coup de feu, « les personnes des bureaux viennent en production ».

L’entreprise ne cesse d’embaucher. « On a débuté avec six salariés. Aujourd’hui, nous sommes 140 »,annonce Tugdual Rabreau.

Le dernier recrutement a eu lieu en janvier de cette année : « Quinze contrats à durée indéterminée et à temps plein. On n’a pas attendu d’avoir des aides de l’État ! » Du coup, une extension des locaux de 3 200 m2 en 2012 est vite devenue insuffisante.

Un contact aux États-Unis

« À Pâques 2015, on a mené une réflexion : soit on agrandissait à nouveau les locaux d’Olonne, soit on allait ailleurs, explique le chef d’entreprise. La zone d’activité de la Vannerie nous aurait intéressés. »

Le choix s’est finalement porté sur la commune de La Chapelle-Achard, le long de la deux-voies qui relie Les Sables-d’Olonne à La Roche-sur-Yon. Un terrain « de 21 000 mètres carrés à 15,50 € le m2, pour un bâtiment de 4 000 m2. Le permis vient d’être déposé, on espère commencer les travaux en juin. »

Quand le bâtiment sera fini, vers le printemps 2017, l’entreprise délocalisera tout le site de production des préfous avec une moitié de ses salariés. L’actuelle usine des Fruchardières sera gardée et servira à d’autres projets « à l’export », déjà amorcé « avec la Finlande, la Norvège et la Suède ».

La suite sur: Ouest-France