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Michel Talabardon, à l’origine de l’entreprise BioBleud, à Ploudaniel, fabrique des pâtes à dérouler. Des pâtes bio qui connaissent un succès croissant.

Entretien

Michel Talabardon, cogérant et fondateur de BioBleud

Comment vous êtes-vous lancé dans le bio ?

En 1987, j’ai ouvert un restaurant bio, avec une copine, à Brest. Mais les mentalités n’étaient encore prêtes pour ce genre de restauration. J’ai donc revendu le restaurant deux ans plus tard, et je me suis lancé dans la fabrication de pâtes à dérouler bio. Je façonnais mes pâtes avec un petit laminoir à main, dans mon garage, à Plabennec. Je les vendais sur le marché et dans quelques magasins comme Kerbio et Biocoop.

Et ça a marché ?

Très bien. En 1998, j’ai acheté un petit bâtiment à Bourg-Blanc. Rapidement, j’ai dû agrandir et installer une première ligne de conditionnement. En 2008, le statut de l’entreprise est passé d’entreprise individuelle à SARL. C’est à ce moment-là que je me suis associé avec Vefa Zanchi, puis avec Emmanuelle Jungblut. Nous avons fait construire un nouveau bâtiment agroalimentaire en 2015, à Ploudaniel et, aujourd’hui, l’équipe est composée d’une dizaine de personnes. Nous avons atteint un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros en 2015, en progression constante depuis 2004.

Qu’a de particulier votre nouveau bâtiment ?

Il correspond à notre image. Nous avons toujours défendu les valeurs du développement durable. Toute la construction a été réfléchie dans ce sens. Le bois utilisé est issu de forêts gérées durablement dans le centre-Bretagne. Pour la production, nous utilisons du gaz neutre, le CO2, non polluant, pour fabriquer du froid. La chaleur dégagée est récupérée et parvient à chauffer l’eau et le bâtiment. En 2014, nous avons présenté un dossier à la Région pour ce projet innovant et respectueux de l’environnement, et nous avons reçu une subvention de 100 000 €.

Vous l’avez aussi réfléchi en pensant au personnel ?

C’est évident. Nous avons doublé surface de l’atelier agroalimentaire avec 1 700 m2 aménagés, ce qui nous donne plus d’espace. Nous avons également travaillé sur le port des charges. Avant, les employés devaient soulever de lourdes charges ce qui n’est plus le cas maintenant. La notion de développement durable repose sur trois piliers : l’économie, l’écologie, et le social. Un développement économique efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. Ce projet nous a permis de progresser simultanément dans ces trois domaines.

Quels sont vos projets ?

Nous fabriquons, sous la marque BioBleud, six types de pâtes à dérouler, ainsi que des crêpes et des galettes vendues dans les magasins bio, sur l’ensemble du territoire.

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