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En 2018, il s’installera porte de Retz, à 500 m du futur Min (Marché d’intérêt national), près de Nantes. Un investissement de cinq millions, pour cette entreprise qui va créer dix postes à Rezé.

Philippe Vignaud est un chef d’entreprise modeste, mais il a pourtant de quoi être fier du parcours de Vives eaux, l’entreprise qu’il a créée en janvier 1989. L’ancien employé de banque avait alors racheté la société Baron, un petit mareyeur installé au Min (Marché d’intérêt national). L’année suivante, il s’implantait à l’île d’Yeu.

Présent dans 30 ports

Dix ans plus tard, Vives eaux investissait dans de nouveaux locaux, rue de la Basse-Ile, au pied du pont des Trois-Continents. « Au fil des années, notre PME à caractère familial a créé ou racheté des petites entreprises sur tout le littoral, explique le PDG. Aujourd’hui, nous sommes présents dans 30 criées françaises. Pour évaluer la qualité du poisson, rien de mieux que d’être présent sur les lieux de pêche. Les espèces débarquées variant selon les ports, notre réseau permet des synergies. »

Conséquence, Vives eaux, la Rezéenne, a donné naissance à Vivo, le groupe présent dans 30 ports. « Vivo, c’est plus facile à prononcer pour nos clients étrangers », s’amuse Dominique Sire, directeur du développement.

Vivo emploie aujourd’hui 300 à 400 personnes selon les saisons et les arrivages. Pour un chiffre d’affaires annuel de 110 millions d’euros (27 millions pour Rezé).

De la Vendée à Lorient

Dans chaque port, il y a bien sûr le contrôle de la qualité. Mais aussi de la cuisson, de la transformation du poisson. « On trie, on calibre, on conditionne, on transforme », résume Philippe Vignaud.

Une fois la ressource captée dans les criées et transformée, elle est expédiée. « Un tiers de nos clients sont des grandes surfaces, un tiers des restaurateurs de collectivité et un tiers des industriels, dont une partie à l’export. » La seiche vendéenne, par exemple, est très prisée en Espagne et en Italie.

Dans les Pays de la Loire, Vivo travaille dans les ports vendéens, de Noirmoutier aux Sables-d’Olonne en passant par Saint-Gilles-Croix-de-Vie. En Loire-Atlantique, La Turballe et Le Croisic fournissent la ressource halieutique. Pas très loin, il y a aussi Lorient.

À Rezé, l’entreprise tourne quasiment 24 h sur 24, du lundi matin au samedi midi. « Après le nettoyage à 4 h du matin, l’activité mareyage débute, jusqu’au début d’après-midi. Vers 16 h, c’est la préparation des commandes, jusqu’à une heure du matin. Heure à laquelle arrivent les chauffeurs, qui partent livrer », détaille Philippe Vignaud.

4 000 m2 à Bouguenais

Mais parce que le poisson sauvage a la cote auprès des consommateurs et que Vivo décroche de nouveaux marchés, les locaux actuels ne suffisent plus.

Vives eaux va donc investir 4,5 millions (sans compter le terrain), à Bouguenais, porte de Retz. Les travaux dureront six mois, étalés sur 2018. Les locaux actuels seront démolis.

« On aura 4000 mde bâtiments, quatre fois plus qu’aujourd’hui, pour nos ateliers de transformation et la plate-forme de dégroupage. Les déchets seront traités sur place à 100% », précise le PDG. Cerise sur le poisson, dix emplois seront créés.

La suite sur: Ouest-France