Produit de la mer. Stef Seafood jette son ancre à Saint-Lô (50)

L’entreprise

Le paysage a comme changé. Promenade des Ports, les bâtiments des anciens abattoirs ne sont plus : Saint-Lô agglo, qui était propriétaire des lieux, les a fait démolir. À l’exception d’un, d’une superficie de 600 m², réhabilité par le transporteur Stef, désormais propriétaire du terrain.

Déjà implanté dans la zone depuis une quinzaine d’années, le groupe basé à Paris et spécialisé dans la logistique du froid, a étendu ses quartiers. En janvier, il a déménagé sa plateforme de transport de produits de la mer bas-normande de Caen vers Saint-Lô.

« Nous nous sommes rendu compte que l’évolution des clients et de la typologie des produits transportés a déplacé notre centre d’activité vers Saint-Lô, explique Frédéric Marion, responsable développement marché produits de la mer du groupe. Désormais, les produits collectés dans l’ensemble du territoire de Basse-Normandie passent en transit et sont dégroupés sur cette plateforme. »

31 salariés de plus, mais sans embauche

Tous les jours, 100 tonnes de produits frais ou surgelés, poissons et coquillages, arrivent désormais dans l’un sept quais de déchargement, avant d’être acheminés en France et en Europe. « Le marché des produits de la mer est très complexe, du fait de marchandises très périssables, dont la livraison doit être faite dans des délais très courts, développe Frédéric Marion. Les notions de proximité, de réactivité et d’adaptabilité sont essentielles, c’est pourquoi nous avons fait le choix de ce transfert. » Stef Seafood Saint-Lô devient ainsi le dixième site produits de la mer du groupe en France. Groupe qui, en 2015, réalisait 2 826 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Pour assurer l’activité sur le site, situé juste à côté du bâtiment Stef logistique, aucune embauche n’a été faite. Les 31 salariés qui constituaient l’équipe caennaise ont suivi le mouvement. « Beaucoup vivaient entre Saint-Lô et Caen, alors ce déménagement ne les a pas gênés. » En termes d’effectifs, le groupe qui emploie 16 000 personnes en France multiplie par deux sa présence saint-loise.

Pour Stef, le bassin bas-normand présente des qualités certaines : « Les produits sont d’une grande diversité, avec des poissons nobles comme la sole, beaucoup de coquillages et la coquille Saint-Jacques ». Une ombre au tableau toutefois : la flotte bas-normande évolue à la baisse.

Pour autant, l’entreprise n’exclut pas l’idée de grossir ses rangs : « Le terrain des anciens abattoirs nous donne la possibilité de construire 30 000 m³ de bâtiments.