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Spécialisée notamment dans les purées de fruits secs bio, l’entreprise installée à Clion, dans l’Indre va s’implanter en Creuse au 1er semestre 2017. Elle a choisi le territoire de Boussac, où les bonnes nouvelles économiques se succèdent.

Bien que situé à une vingtaine de kilomètres de la RN 145, le Pays de Boussac demeure le premier bassin industriel creusois. Et ces derniers mois, des projets de développement se sont concrétisés, à la grande satisfaction des élus de la communauté de communes.« L’activité attire l’activité et nous essayons de faire au mieux pour aider les chefs d’entreprise », explique Gilles Henry, président de la Com-com du Pays de Boussac. Tandis que Dagard, société spécialisée dans les chambres froides, a prévu d’investir quatre millions d’euros sur 2015 et 2016, l’usine France Fermetures va étendre ses bâtiments de 10 à 14.000 m², permettant la création d’une quinzaine d’emplois.

Mais la bonne nouvelle, c’est le début imminent des travaux pour l’implantation d’une unité de production par la société Jean-Hervé. Basée à Clion, dans l’Indre, cette société créée en Savoie en 1976, est spécialisée dans la transformation de fruits secs bio. 100 % bio et venus du monde entier, les matières premières sont toastées au feu de bois et broyés sur une meule de pierre, offrant un goût inimitable. « Pour nous, le bio, c’est plus qu’une évidence On ne sait pas faire autrement ».
Près de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires
Employant une quarantaine de personnes, l’entreprise, qui affiche un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros, dispose aujourd’hui d’une gamme de 80 produits, parmi lesquels des purées d’amandes et de noisettes, des confits, des pâtes à tartiner, des pâtes d’amande, des mélanges apéritif et des aides culinaires.
A Boussac, « une usine écolo »
A l’étroit dans les 6.000 m² de l’usine, Maïa Hervé a réfléchi à la création d’un deuxième site de production. Amoureuse de la Creuse, elle n’a pas hésité une seconde au moment de choisir le lieu d’implantation. « Quitte à faire une deuxième usine, je me suis dit : pourquoi pas dans un endroit qui me plaît », raconte la gérante de la société Jean-Hervé, et fille du fondateur. Une visite à Boussac en décembre 2014 a permis d’arrêter son choix : « nous avons reçu un excellent accueil et nous avons été très bien accompagnés ».
Pour son projet boussaquin, chiffré à 6,5 millions d’euros, Maïa Hervé a décidé d’allier efficacité et écologie. L’unité sera donc équipée de panneaux photovoltaïques avec consommation directe, d’un puits canadien, d’une chaudière biomasse alimentée par les déchets de bois et de sésame. Les chaleurs des cheminées seront récupérées pour les eaux sanitaires de nettoyage. « Ce sera une usine écolo », se félicite la gérante
Bientôt une gamme de chocolat à l’ancienne

« Si le projet d’extension était vague en 2014, il est désormais indispensable car on ne sait pas comment on va faire sans Boussac », insiste la gérante de la société. Imminent, le chantier va durer jusqu’à début 2017, et verra la construction d’un bâtiment de 3.300 m², destiné à la production de toutes les fabrications sucrées. Maïa Hervé envisage d’ailleurs le développement d’une gamme de chocolat à l’ancienne, affiné et roulé au granit. Pour augmenter sa notoriété, Jean-Hervé peut compter sur ses clients.

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