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En pleine croissance, l’entreprise agrandit son usine à l’Agropole à Estillac et recrute. Ses produits commencent à s’implanter durablement dans les rayons des supermarchés, où ils ont pris 3% du marché.

rédéric Ventre est en passe de réussir un sacré pari : démontrer qu’une start-up peut se faire une place de choix dans l’agroalimentaire, un milieu dominé par de grands groupes industriels. Ancien banquier, père de quatre enfants, marié à une femme médecin, il a eu l’idée en 2012 de créer Yooji, la première marque de surgelés bio pour bébés.
Avec, pour l’heure, deux gammes de produits – des purées lisses et des purées avec morceaux, cet entrepreneur a déjà conquis 270 hypermarchés, 60 « Chrono Drive », mais aussi Toupargel, spécialiste de la livraison de surgelés à domicile. Des produits innovants, qui ont décroché une médaille d’argent au prestigieux Salon international de l’alimentation (Sial) en 2014.

Il doit faire face aux géants du secteur

Mais, avant d’assurer la pérennité de la société, le chemin est encore long. Frédéric Ventre doit résister à Blédina, Babybio, Nestlé… qui surfent aussi sur l’engouement des jeunes parents pour le bio. Le marché est immense – 350 millions d’euros – et suscite des appétits. Yooji doit donc rapidement monter en régime.

« Nous allons construire une nouvelle usine à l’Agropole, à Estillac, de 1 300 m², contre 230 m² actuellement, qui va permettre de multiplier par trois nos capacités de production », dévoile-t-il. Elle devrait être livrée début 2018. À ce moment-là, « l’entreprise pourrait employer 70 personnes », précise Frédéric Ventre. Soit un quasi-doublement des effectifs. Aujourd’hui, la société compte 40 salariés, répartis entre le site de production à Estillac et la cellule marketing à Bordeaux.

Objectif : 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019

Son objectif est ambitieux : atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois ans, contre 800 000 euros cette année.

En misant notamment sur l’export, vers l’Asie, la péninsule arabique ou encore les États-Unis. Mais, pour y parvenir, Yooji devra impérativement lever plus de 5 millions d’euros, dès l’an prochain.

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