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C’est une information qui va faire grand bruit dans le Landerneau de l’agroalimentaire : les coopératives D’aucy (anciennement Cecab) et Triskalia ont annoncé, ce mardi, au conseil régional, à Rennes, leur rapprochement dans l’ensemble de leurs activités.

Ces deux acteurs majeurs de la coopération agroalimentaire bretonne vont fusionner. Une opération qui devrait intervenir d’ici à la fin 2018. Dans leur communiqué commun, les deux groupes précisent qu’ils vont constituer «un même ensemble pour bâtir un nouveau projet coopératif».

Pour Serge Le Bartz et Georges Galardon, respectivement présidents des groupes D’aucy et Triskalia, ce projet est “fondé sur la complémentarité des métiers et des activités, de l’amont à l’aval. Il devra créer de la valeur en aval et au bénéfice de ses adhérents”. Selon eux, cette fusion “renforcera” également la capacité “d’innovation au service des agriculteurs pour la performance de leurs exploitations”.

Triskalia, qui est basé à Landerneau et qui compte 16.000 agriculteurs et 4.800 salariés, affichait en 2016 un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros avec de nombreuses marques : Paysan breton, Régilait, Mamie Nova… Le groupe est présent dans la plupart des productions animales (lait, bovin, porc, volaille, oeuf), la nutrition animale, les productions végétales (céréales, légumes, pommes de terre), l’agrofourniture et la distribution grand public avec 200 jardineries. Le chiffre des deux coopératives représente 3,1 milliards d’euros en 2016. Elles visent désormais les 5 milliards d’euros à l’échéance 2025.

En ce qui concerne l’activité laitière, Triskalia est associée avec Even et Terrena dans Laïta.

Une histoire d’hommes

Basée près de Vannes, la coopérative D’aucy est présente dans les conserves de légumes, les ovoproduits et la volaille. Elle rassemble 9.000 agriculteurs, 4.200 salariés et 30 sites, et réalise 1,2 milliard de chiffre d’affaires.

Il y a quelques années, elle s’est séparée de ses activités porcines après les difficultés du groupe Gad.

La nouvelle de ce rapprochement n’est pas surprenante. L’heure est aux économies d’échelle pour peser face à la grande distribution et correspond aussi aux objectifs mis en évidence lors des Etats généraux de l’agroalimentaire.

Un observateur parle aussi d’une histoire d’hommes. «George Galardon, président de Triskalia, et Serge Le Bartz, président de la Cecab, se connaissent très bien. Ils ont eu l’occasion d’avoir des motivations communes autour du légume. Ils sont conscients tous les deux que le monde agricole a besoin de se regrouper».

La suite sur: Le Télégramme