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Dans le pays de Retz, en Loire-Atlantique, la nouvelle ligne de conditionnement est la plus importante de France. Et remplit neuf bouteilles par seconde.

La laiterie de Saint-Père récolte et transforme le lait des producteurs environnants depuis 1905. Société familiale à sa création, elle est, depuis 1990, propriété du groupe Mousquetaires (Intermarché). Près de 60 % des bouteilles de lait que l’on trouve chez Intermarché viennent de Saint-Père-en-Retz, en Loire-Atlantique.

Entre 2010 et 2015, le chiffre d’affaires de la société est passé de 123 millions d’euros à 217 millions. Aujourd’hui, elle emploie 318 salariés et vient d’investir dans une ligne de conditionnement ultra-moderne. Le but ? Produire 270 millions de litres de lait d’ici fin 2017, soit 50 millions de plus qu’aujourd’hui.

« En cinq ans, nous avons investi 37 millions d’euros dans l’usine, précise son directeur, René Grelaud. Mais nous restons une société très proche de nos 400 producteurs de lait. Parfois, ils travaillent avec notre laiterie depuis quatre générations ! »

« Nous devons maîtriser notre production »

Il y a quelques mois, une enquête plaçait la laiterie de Saint-Père dans le trio de tête des laiteries qui payaient le mieux les éleveurs. « En 2015, quand les autres laiteries payaient 308 € les mille litres, nous étions plutôt à 325 €. Cette année, nous sommes à 300 € là où les autres sont à 270 € », précise René Grelaud. Résultat, la laiterie est inondée d’appels de producteurs souhaitant livrer leur lait à Saint-Père. « Mais nous devons maîtriser notre production, poursuit le directeur.Par contre, nous incitons certains producteurs à se lancer dans la filière bio, en forte progression. »

Dans la profession, le moral reste bas depuis le début de l’année que la crise laitière frappe. « Malheureusement, je ne vois pas d’amélioration dans un proche avenir, constate René Grelaud

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