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Alors que la récolte s’annonce moyenne, la coopérative lance une compote ­commercialisée uniquement dans la région.Elle cherche à ­promouvoir les arboriculteurs locaux.

Arborant un teint doré ou des joues roses, la mirabelle de Lorraine affiche ces jours-ci sa bonne mine sur les étals de la France entière. La récolte 2017 s’annonce moyenne, avec 6.500 tonnes escomptées d’ici à fin août, mais juteuse et sucrée. Un quart de cette production sera vendu frais et les trois quarts restants s’écouleront tout au long de l’année sous forme de fruits congelés ou transformés.

A ces débouchés classiques s’ajoute cette année une petite gourde de 10 centilitres, la « Minute fruitée », lancée par Végafruits. Détentrice de l’IGP mirabelle de Lorraine, la coopérative basée à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle) réserve cette nouveauté au Grand Est, où elle escompte un million de ventes dès la première année. Exclusivement composée de fruits régionaux, sans additifs ni conservateurs, la gourde est vendue dans les grandes surfaces, les stations-service, ou les boulangeries. Le produit a également trouvé un débouché dans les 14 boutiques du réseau Clair de Lorraine repris au printemps par la coopérative.

Financement participatif

Végafruits, qui regroupe 130 producteurs, a fait appel au financement participatif pour réunir les 265.000 euros nécessaires au lancement de la Minute fruitée. « Nous avons évité d’augmenter notre endettement, tout en renforçant la cohésion et l’implication de la filière », souligne Bruno Colin, directeur de la coopérative, qui passera en 2017 à 22 millions d’euros de chiffres d’affaires pour 90 salariés. La Minute fruitée se décline en plusieurs parfums.

Service de livraison

L’objectif étant de valoriser la diversité de l’arboriculture locale. De fait, la Minute fruitée ne se cantonne pas à la mirabelle : elle désigne également un service original de livraison, effectué depuis deux ans par la coopérative auprès d’une centaine d’entreprises, dont les salariés peuvent recevoir chaque semaine un panier de fruits de saison, pour moitié issus de producteurs locaux. Jamais à court d’idées pour se diversifier, la coopérative fournit également de l’huile de noyaux de mirabelle à l’industrie cosmétique et commercialise dans ses boutiques l’Or du verger, une eau de parfum à base de fleurs de mirabelliers.

La suite sur: Les Echos