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Ce mardi 23 avril, à Ancenis, les dirigeants de Terrena ont annoncé un « plan d’investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros » pour moderniser les usines de Galliance, le pôle volaille du groupe coopératif.

Morceau de choix : un nouvel abattoir, dédié aux volailles bio, Label rouge et sous marque La nouvelle agriculture, sera construit à Ancenis. Ce projet va mobiliser 34 millions d’euros.

La cure de jouvence bénéficiera aussi aux usines de Languidic (Morbihan), spécialisée dans la fourniture de l’industrie agroalimentaire (sandwicherie, plats cuisinés…) et Nueil-les-Aubiers (Vendée), spécialisée dans les produits élaborés (nuggets…).

Des comptes en cours de redressement

En 2017, plombé par les déboires du volailler Doux, le groupe d’Ancenis avait accumulé 97 millions de pertes.

En 2018, la page poulet export est définitivement tournée. Le résultat d’exploitation retrouve l’équilibre (+ 2,5 millions d’euros). Les pertes se limitent à 14 millions d’euros, sur 4,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Selon Olivier Chaillou, président de Terrena, « la concurrence internationale exacerbée, la pression sur les prix par la grande distribution, la collecte et le prix des céréales en recul, la baisse de la consommation de viande » freinent le retour des comptes dans le vert.

Viande bovine : Terrena négocie avec les Irlandais

Depuis 2015, l’industriel irlandais Dawn meat est actionnaire d’Elivia, filiale viande rouge de Terrena, à hauteur de 49 %, avec la possibilité de devenir majoritaire en 2019.

Les deux partenaires ont entamé des discussions « pour redéfinir les modalités de leur collaboration pour les quatre prochaines années », précise Guillaume Serizay, le directeur financier.

Olivier Chaillou juge « souhaitable » la poursuite du partenariat. De nombreux paramètres entrent en ligne de compte : le Brexit, la restructuration industrielle en cours chez Elivia (fermeture programmée de l’abattoir d’Éloyes, dans les Vosges et de l’activité de cheville du Mans), baisse de la consommation de viande bovine.

Se différencier par La nouvelle agriculture

La marque La nouvelle agriculture est distribuée par 3 000 magasins en France. 760 producteurs appliquent ses cahiers des charges de nutrition et de bien-être animal en porcs, poulet, viande bovine, lapin…

« Notre stratégie est d’accélérer le développement de nos productions différenciées : bio et La nouvelle agriculture. Elles sont passées de 188 millions à 346 millions d’euros en trois ans », déclare Philippe Grié, le directeur général délégué.