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Le groupe Pastacorp, propriétaire de la célèbre marque de pâtes, vient d’investir 20 M€ en cinq ans sur son site historique. Il entend ainsi maintenir les 135 emplois du site et conquérir de nouveaux volumes.

Qui l’eût cru ? Cinquante ans après son implantation à Chiry-Ourscamp, dans le Noyonnais, Lustucru (propriété de la société Pastacorp) continue de faire les beaux jours de l’entreprise française spécialisée dans les pâtes alimentaires. Et ce malgré un marché hyper concurrentiel, face à l’Italie, dans lequel la France est à la peine. Le pays ne compte plus aujourd’hui que sept sites de production. « L’industrie française des pâtes s’est beaucoup réduite », déplore Bernard Skalli, le président.

Un contexte difficile qui n’a pas empêché la société d’investir massivement sur son site oisien. Pastacorp vient ainsi de boucler un plan d’investissement de 20 M€ sur cinq ans. « Chiry-Ourscamp est le site historique de la marque, rappelle Antony Cohen-Skalli, le directeur général. Pour nous, c’est une vraie fierté, il n’a rien à envier aux italiens. C’est un site qui, malgré un contexte compliqué, a survécu. » En 2016, plusieurs ouvriers avaient notamment engagé un mouvement de grève pour réclamer une hausse de salaire. Une autre mobilisation avait été observée en juin 2014.

Désormais, avec ces investissements, le groupe entend « reconquérir des volumes ». Et permettre, a minima, de maintenir le nombre de postes.

Chiry-Ourscamp, jeudi. Sur le site historique du groupe, 50 000 t de pâtes et semoules sont produits chaque année, avec quelque 300 références.LP/A.B.

Aujourd’hui, le site de Chiry-Ourscamp emploie 135 salariés. Des employés originaires, pour la majorité, du pays noyonnais. « Des familles entières ont travaillé ici, de père en fils », insiste le patron qui évoque à l’envi le caractère « familial » de la société. L’entreprise a compté jusqu’à 200 salariés sur ce site.

Sur ses 4 ha d’usine, Pastacorp produit chaque année 50 000 t de pâtes et semoules. Avec plus de 300 références. Parmi elles, la plus populaire reste, bien sûr, la coquillette aux œufs. « La madeleine de Proust de la marque », sourit Antony Cohen-Skalli.

En septembre 2019, l’usine de Chiry-Ourscamp fêtera ses 50 ans d’existence. A cette occasion, le site pourrait ouvrir ses portes au public. « Il y a une volonté de s’impliquer dans la vie locale, notamment auprès des entreprises », insiste Bernard Skalli.

Lire la suite:  Le Parisien