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La filière œuf du groupe Eureden va investir 1,3 million d’euros dans une nouvelle ligne de production à Ploërmel. Avec cette idée en tête d’amortir le choc de la crise sanitaire.

Elle prépare l’après-crise et fait le pari de l’innovation. Zone de Camagnon, la branche œuf d’Eureden – coopérative née en janvier 2020 de la fusion entre Daucy et Triskalia – s’apprête à investir de nouveau à la PEP.

Exportation et loi Egalim

Alors que son site de Ploërmel (Morbihan) connu à travers sa marque Cocotine pour ses produits élaborés à base d’oeufs a inauguré une casserie de 77 000m2 à 17 millions d’euros en novembre 2019, la coopérative bretonne annonce l’arrivée d’une nouvelle ligne de production. Objectif : améliorer la performance industrielle sur l’omelette. Autrement dit, accroître sa capacité de production.

Mais derrière cet équipement dernier cri, « plusieurs autres enjeux se dessinent » révèle Nicolas Roland, directeur de l’usine. « Notre ambition est de gagner des parts de marché sur l’exportation, mais aussi de répondre aux exigences de la loi Egalim sur l’interdiction du plastique à l’horizon 2025. »

L’installation pour le moins innovante verra aussi naître « des produits avec une orientation différente » mais le PDG reste pour l’heure évasif. Secret industriel oblige. « Je peux cependant vous confirmer qu’elle sera en ordre de marche courant 2022. »

Naturellement, cet investissement se traduira aussi par de nouvelles embauches alors que le site recense déjà 250 collaborateurs. « Nous aurons un besoin incompressible de personnel. »

Avec le soutien financier de l’Etat ?

Aujourd’hui en phase de conception, la nouvelle chaine de production « pensée pour apporter du confort aux salariés » est chiffrée à 1,3 million d’euros. Une enveloppe qui devrait être partagée pour moitié avec l’Etat dans la mesure où Eureden serait soutenu par le plan de relance. « L’œuf est un secteur porteur et nous souhaitons encourager cette entreprise qui est résolument tournée vers l’avenir alors que la crise les impacte », a insisté le sous-préfet Patrick Vautier, présent sur le site ce matin-là.

Car si investir à Ploërmel a du sens aux yeux des dirigeants, l’épidémie de coronavirus ne fait pas les affaires du groupe, qui fournit, entre autres, les chaînes de restauration et les écoles.

L’usine tourne à nouveau au ralenti depuis l’annonce d’un troisième confinement, après une année 2020 marquée par une baisse importante d’activité. Mais Eureden ne compte pas rester les bras croisés en attendant de voir le vent tourner…

La suite sur: Le Ploërmelais