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En octobre, le fabricant de fruits confits poursuivra la transformation de son site en investissant 7 millions d’euros dans une unité de 4 000 m².

Vous avez sûrement déjà dégusté des pépites de fruits issues de l’usine de fruits confits Aptunion à Apt… Elles ont permis au chocolatier Lindt de diversifier sa gamme (citron, orange, pamplemousse…), à Brossard d’agrémenter ses gâteaux, à des sportifs de prolonger leur effort avec des barres céréales, à des enfants de se régaler de biscuits plus sains et savoureux… Conçues et fabriquées pour des industriels de l’agroalimentaire, ces pépites sont produites actuellement à hauteur de 1 500 tonnes par an. « Nous voulons doubler cette capacité à terme, indique le PDG d’Aptunion, Olivier Charles. Ce produit enregistre une forte croissance de la demande. L’outil actuel parvient à saturation. Notre nouvelle usine devrait être opérationnelle dans un an en lieu et place d’un édifice inutilisé depuis 2009. » Cette unité de 4 000 m2 nécessite un investissement de 7 millions d’euros de la part de l’entreprise.

La PME enregistre un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros pour un effectif de 250 personnes (équivalent temps plein). La crise sanitaire ne l’a pas empêchée de tourner, même s’il a fallu s’adapter, comme le confie Amandine Dubois, responsable marketing et commerciale Food Service. « Notre boutique d’usine “La Maison du fruit confit” a dû fermer ses portes durant le confinement, mais les ventes n’ont pas cessé sur internet. Depuis sa réouverture et en particulier cet été, nous sommes repartis vers des ventes record. » Aptunion tire notamment profit du renouvellement de ses gammes vers plus de naturalité (elle a supprimé les conservateurs, les colorants artificiels…) et de son étroite collaboration avec le monde agricole régional :

« 80 % de nos approvisionnements en fruits sont effectués dans un rayon d’une centaine de kilomètres, affirme le PDG, convaincu que cette approche rassure les consommateurs de plus en plus soucieux de la provenance de leurs produits alimentaires. Nous nous efforçons de promouvoir une réelle interdépendance dans nos démarches. Être “clean” chez nous implique d’être “clean” aussi chez eux dans les pratiques culturales. Nous y veillons. »

La production de fruits confits atteint les 8 500 tonnes par an pour un large panel de clients, du petit artisan pâtissier à la multinationale.

Réduire l’empreinte environnementale

En plein cœur d’un parc naturel du Luberon où les obligations imposées aux activités industrielles sont très strictes, la société s’attache aussi à diminuer son empreinte environnementale. Elle a investi dans l’implantation, entre ses unités de production et sa station d’épuration, d’un méthaniseur et d’un système de filtration qui ont divisé par cinq son volume de production de boues (800 tonnes contre 4 000 tonnes par an) et doivent générer 9 GWh/an de biométhane pour les réseaux de GRDF et la consommation de 4 000 personnes. Ces outils, inaugurés le 18 septembre, ont coûté 4 millions d’euros.

« L’idée est née en 2015, la construction a débuté en 2018 avec Veolia pour une finalisation en 2020. Pour faire un méthaniseur en Luberon, il a fallu convaincre pour obtenir les autorisations et les financements. Nous avons passé beaucoup de temps dans les mairies et l’appui de Bpifrance a ouvert la porte, d’autres banques, la Région, l’Ademe et l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse ont accepté de subventionner le projet. Au bout de sept mois d’exploitation, nous sommes satisfaits des résultats, nous consommons moins d’électricité, nous rejetons moins de boues, mais nous jugerons sur un an, après l’hiver, si nous tenons les objectifs de réinjection. »

 

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