Peu avant l’été 2022, La Chocolaterie a déménagé son atelier de Landerneau à Saint-Thonan sur la zone d’activité de Croas Ar Nezic. Baptisé La Manufacture, le site est depuis peu entièrement opérationnel.
« 6,5 M€ ont été investis dans ce projet », confirme Olivier Bordais, le président de la société spécialisée dans les chocolats fins. Outre l’atelier de torréfaction et de production de 800 m2, le site éco-conçu intègre des bureaux, un parcours pédagogique autour du cacao avec une serre tropicale de 200 m2, une boutique, un espace de restauration et une salle de séminaire. A l’étroit dans son ancien laboratoire, La Chocolaterie n’était plus en mesure de répondre de manière qualitative à la demande. « Aujourd’hui, tout en conservant une fabrication artisanale, ce nouvel outil nous a permis de passer d’une capacité de 45 à 60 tonnes. On pourrait faire plus, mais l’idée c’était surtout de faire mieux. »
UN RÉSEAU DE BOUTIQUES QUI SE DÉVELOPPE
La Chocolaterie emploie 50 salariés en ETP, contre 35 en mars 2021. 35 personnes sont basées à Saint-Thonan, le reste de l’équipe animant les boutiques en Bretagne et en région parisienne. La PME en compte aujourd’hui 9, contre quatre en 2021, la dernière ayant ouverte à Concarneau en novembre 2022. Outre ses points de vente et ses kiosques éphémères à Noël et Pâques en galeries commerciales, la PME commercialise ses chocolats en BtoB auprès des entreprises et de CE (30 % de l’activité) et sur son site web (5 %). Discret sur le chiffre d’affaires de la PME, Olivier Bordais évoque une activité qui double tous les deux ans, notamment par le développement du réseau de boutiques. « Mon objectif n’est pas de gagner de l’argent, je n’ai pas besoin de cela pour vivre. L’idée, c’est de démocratiser le chocolat et un modèle raisonné, avec des produits haut de gamme, à un juste prix. »
UNE FERME AU BRÉSIL
Pour sa matière première, la Chocolaterie se source en partie dans le Nord-Est du Brésil, où l’entreprise dispose de sa propre ferme. Sur 500 ha, La Fazenda Ouro Verde (30 salariés) produit 25 tonnes de cacao, dont une partie est utilisée à Saint-Thonan. « En France, nous sommes moins de 5 à posséder notre propre ferme, notre atelier de torréfaction et de fabrication », détaille Olivier Bordais qui fait de cette maîtrise de l’ensemble de la chaine un axe de différenciation. La PME souhaite à présent obtenir, d’ici à 2024-2025, le statut d’entreprise à mission. Après avoir banni les plastiques de ses emballages, la société entend aussi, dès 2024, affréter son cacao à la voile.
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