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Le producteur de légumes surgelés a prévu 44 millions d’euros d’investissements sur quatre ans pour augmenter ses capacités de production et élargir ses gammes.

Ardo France appartient au groupe belge du même nom. Présent aussi en Espagne, au Portugal et aux Pays-Bas, il a pour stratégie de multiplier les lieux de culture de légumes et de production afin d’équilibrer ses approvisionnements et de répartir les risques climatiques.

L’Hexagone représente 20 % des volumes du groupe avec 5 usines dont la principale est située à Gourin, au centre de la Bretagne. Un investissement de 44 millions d’euros y est programmé dans les cinq ans qui viennent pour doubler la capacité des productions bio – actuellement de seulement 5 % -, mais aussi pour créer de nouvelles lignes permettant à l’industriel de produire des gammes plus étendues.

Il va multiplier le nombre d’automates et de capteurs optiques pour optimiser la chasse aux corps étrangers parfois présents dans les choux-fleurs, carottes, pommes de terre, céleris ou brocolis transformés dans cette usine, puis stockés dans une vaste plate-forme de logistique où le groupe a engagé 32 millions d’euros d’investissements il y a deux ans.

Le simple sac plastique n’est plus vendeur

«  Le marché français des légumes surgelés est très bagarré, les consommateurs se portent sur des produits cultivés dans leur région. Nous avons fait ce choix du made in France et nos volumes augmentent  », indique Brice Urlacher, le directeur général d’Ardo France.

Il s’adapte aussi aux demandes des distributeurs qui réclament des conditionnements mieux différenciés. « Le sac plastique transparent rempli de légumes au fond d’un bac de surgélation n’est pas très vendeur », reconnaît le dirigeant. Il crée des packagings qui mettent plus en valeur les produits grâce à des sachets plus élaborés qui présentent mieux ceux-ci.

Le groupe prévoit un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2019 et a créé une nouvelle ligne de pois dans le Sud-Ouest, moyennant 4 millions d’euros d’investissement ; il en a également développé une dans le Nord pour les frites de légumes. Il s’apprête maintenant à construire une autre vaste plateforme de logistique de 20 millions d’euros.