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Carabreizh, c’est une histoire comme on les aime : une petite entreprise, qui démarre sur les marchés de Belle-Ile, et qui, 10 ans plus tard, se retrouve présente dans tous les rayonnages de l’Ouest. La PME vient d’inaugurer son nouvel outil de production à Landévant (56).

Comment passe-t-on, en une décennie, de quelques caramels vendus sur les marchés de Bretagne à un outil de production ultramoderne de 2.800 m² posé dans une zone d’activité en plein développement ? Avec passion et sérieux, pourrait dire Christophe Niceron, co-fondateur (avec son épouse Myriam) de Carabreizh. Et sûrement aussi avec une formule magique concoctée dans le secret d’un laboratoire. Comme ce qui est secret doit le rester, Christophe, grand gaillard originaire de Bayeux, au contact immédiatement sympathique, ne nous montrera pas tout. Il parle seulement du moment où La Bien nommée, créée à Belle-Ile-en-Mer, a pris son essor : « La crème de caramel fabriquée en 2005 pour nos gâteaux bretons a connu un vif succès dans la région… On a mis au point un process qui permet de garder l’onctuosité ». Puis dévoile le petit truc qui fait un gros plus : « On n’utilise pas de glucose. C’est la qualité du produit, notre savoir-faire… cette spécificité qui nous permet de nous distinguer ».

Process gagnant et success story

Au début, il y a donc un couple qui installe sa petite entreprise dans un garage de Belle-Ile. Nous sommes en 1997. La Bien-Nommée est née. Ils vendent leur production sur les marchés. « C’est à Belle-Ile qu’on voulait vivre et élever nos enfants. Et en s’installant sur l’île, nous nous étions fixé un cahier des charges : pas d’additifs, pas de conservateurs, pas de levure chimique. On voulait que les Bellilois soient fiers de nos produits ». La reconnaissance arrive enfin. La société mère Kerfood (aujourd’hui leader en crème de caramel en Bretagne) accompagne désormais le développement de l’entreprise qui va bientôt se trouver à l’étroit. « Si on continuait à grandir, on ne pouvait plus tout produire sur l’île. Il fallait prendre en compte le coût du transport, la logistique ». Pour ne pas stopper cette belle croissance, sans abandonner l’outil de Belle-Ile, Christophe et Myriam décident d’installer une partie de la production avec le siège administratif, les services commerciaux et le dépôt sur le continent. Ce sera à Landévant (56).

V’là Les Loustiks

L’unité tourne avec 22 employés, dont huit personnes recrutées (qui s’ajoutent aux 20 de Belle-Ile). L’investissement de 3 M€ a permis de passer un cap. « Nous sommes désormais 100 % opérationnels sur une surface de 2.800 m² et une unité spécialisée dans le papillotage. Le terrain de 10.000 m² permet de continuer à grandir. Nous avons également ouvert 400 m² de magasin qui se prolongent par le Monde de Carabreizh, un espace découverte scénographique sur nos produits ». La gamme de confiserie s’est élargie avec le lancement en avril dernier des Loustiks, une gamme de confiseries bretonnes tendres et fruitées pour les enfants. Et pour les grands, évidemment. 32.000 Gary Guetty, Théo Citron, Ambroise Moi et Maud Orangepa sont produits chaque jour à Landévant.Présents sur le grand Ouest, les produits Carabreizh sont vendus dans toute la Bretagne, grâce à la grande distribution. La marque, qui réalise plus de 3 M€ de chiffre d’affaires, pour une production de 300 tonnes par an.

La suite sur: Le Télégramme