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Les dix bougies à peine soufflées, François Lemière, gérant des Eleveurs de la Charentonne, s’est attelé à la création d’une nouvelle unité de production, dévoilée mercredi soir.

Ils ont répondu présent : des salariés en premier lieu, des clients, des amis. Au final, plusieurs centaines d’invités, et un embouteillage comme Gacé n’a plus guère l’occasion de connaître désormais ! Les Eleveurs de la Charentonne a inauguré mercredi 23 novembre 2016 sa nouvelle unité de production.

L’ancienne entreprise, qui comportait déjà des entrepôts frigorifiques, a été totalement repensée dans ses moindres détails, fidèle à la philosophie de son dirigeant, François Lemière, qui cherche à conjuguer productivité et bien-être des salariés.

Au total, ce sont 4 500 m2 de surface qui sont désormais disponibles dont 3 000 m2 pour la partie production à proprement parler et 1 500 m2 de bureaux. “Nous nous sommes basés sur l’expérience que nous avions déjà et nous avons corrigé tout ce qui était susceptible de l’être” confie François Lemière.

Avec ce nouvel outil de production, Les Eleveurs de la Charentonne consolident déjà leurs marchés mais peuvent également imaginer d’autres pistes d’évolution comme en BtoB (business to business) d’entrepreneurs à entrepreneurs.

François Lemière a eu l’occasion, lors de cette soirée inaugurale, de saluer tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette “success-story ornaise” comme nous avions pu le décrire l’année dernière. A commencer, comme toujours, par ses collaborateurs : “J’ai énormément de chance d’avoir des gens qui avancent, nous formons une grande famille, sans nos collaborateurs nous ne sommes rien ! Et franchement on voit que les gens sont prêts à bouger, à évoluer”.

Embarquement pour une usine ultra-moderne

Visiter cette nouvelle unité de production c’est s’embarquer dans une aventure que peu de gens connaissent, même certains salariés n’imaginaient d’ailleurs pas ce qu’ils allaient découvrir. Ici, l’ergonomie a été repensée au maximum pour faciliter les gestes répétitifs, pour réduire les positions difficiles, alléger les charges.

► Le quai de réception

Deux équipes se succèdent pour faire tourner l’ensemble. Des quartiers de bêtes entiers sont livrés chaque jour, la plupart abattues à Gacé. 35 boeufs, 20 veaux, entre 80 et 100 moutons, 120 porcs arrivent tous les jours dans une traçabilité totale.

► La salle boucherie

Le centre névralgique de l’usine, prenant comme principe “à chaque viande sa table” car pas question de mélanger les produits qui ne répondent pas forcément aux mêmes impératifs sanitaires. Les tables sont à une hauteur étudiée pour éviter de se baisser de trop. Boucherie et saucisserie travaillent désormais en commun… pour les brochettes, il faudra attendre le printemps et le coup d’envoi de la saison des barbecues !

Originalité avec le steak haché : il bénéficie de sa salle rien qu’à lui car la viande, du collier, ne doit absolument pas se balader d’un endroit à un autre pour des raisons sanitaires alors tout est fabriqué dans un seul endroit, jusqu’au conditionnement.

► Le conditionnement et stockage

Là, on arrive à Roissy-Charles-de-Gaulle ! Un mélange de tapis roulants, de guides, de rails, de bacs plastiques garnis de picots pour qu’ils se dirigent vers les bonnes rangées et surtout un étiquetage imparable qui permet de tout savoir sur les bacs de viande qui arrivent. Les salariés n’ont plus à porter de lourdes caissettes, elles se positionnent au bon endroit.

Les barquettes sont alors conditionnées soit traditionnellement sous vide, soit “sous-AT”, c’est-à-dire sous atmosphère avec l’injection d’un gaz permettant une plus longue conservation.

Au global, le site voit passer quelque 10 000 barquettes chaque jour, sans compter les produits qui arrivent de l’extérieur comme la crèmerie, fromagerie, etc.

Avec cette nouvelle unité de production venant appuyer les dix-sept points de vente, Les Eleveurs de la Charentonne se dotent d’un outil moderne…

La suite sur:  Le Réveil Normand