Le tribunal de commerce d’Agen a validé hier matin l’offre de reprise du fabricant de confitures qui veut à la fois diversifier son offre et développer le site villeneuvois.
Un grand cri de joie et, à 650 km de là, une émotion palpable. Le grand cri de joie, c’est celui des salariés d’Eurocer, présents hier matin sur le site de la Boulbène, à Villeneuve, lorsque le délégué syndical et secrétaire du comité d’établissement Imed Menchaoui (CFDT) a annoncé que c’était l’offre de Lucien Georgelin qui avait été retenue par le tribunal de commerce d’Agen. Lucien Georgelin, son frère Patrick Georgelin et sa belle-sœur, Laurence Georgelin, rachètent donc Eurocer et gardent, sur le site de Villeneuve, les 23 salariés actuels du fabricant de céréales bio, sans gluten ou standard pour le petit déjeuner.
Un grand cri de joie car pendant une semaine, les salariés, qui s’étaient prononcés à l’écrasante majorité (19 signatures en faveur de Lucien Georgelin) lors de la consultation organisée par leurs représentants, ont craint que le plan de continuation présenté au dernier moment, jeudi 20, à la barre du tribunal, ne soit choisi : «Ce matin (N.D.L.R. hier), j’ai cru revivre le stress des résultats du bac», confiait Imed Menchaoui. «On n’a pas dormi la veille, et en attendant le jugement du tribunal, on avait peur. C’est un grand soulagement car on croit dans le projet de M.Georgelin, on a confiance en lui».
«Sur de bons rails»
Trois actionnaires familiaux
C’est le 7 août que Lucien Georgelin, Patrick Georgelin, son frère, et Laurence Georgelin, l’épouse de ce dernier, deviendront propriétaires d’Eurocer avec respectivement 75 %, 20 % et 5 % des parts. «Au contraire d’autres offres, nous n’avons pas repris Eurocer pour éliminer un concurrent et démanteler l’entreprise. Nous la reprenons pour la développer et créer de nouveaux emplois». Parmi les pistes évoquées ces dernières semaines, non confirmé hier par l’industriel marmandais, la fabrication de céréales pour le petit déjeuner fourrées à la confiture, ou encore des produits salés, mis en sommeil depuis 2000 chez Eurocer.
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