Deuxième distributeur français en fruits et légumes, le réseau Le Saint vient de traduire dans la pierre sa vertigineuse ascension : son nouveau site de Guipavas, 15.000 m² aménagés pour 19 M€, est prêt à accueillir 230 salariés, dont 50 créations d’emplois.
C’est une sacrée page qui se tourne pour l’entreprise familiale, créée en 1958 à Bourg-Blanc. Les deux fils du fondateur Louis Le Saint s’apprêtent à quitter le berceau familial pour investir le nouveau « vaisseau amiral » d’un groupe qui emploie aujourd’hui 1.500 salariés en France, pour 390 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Lancé à l’été 2016, le chantier reçoit actuellement ses ultimes coups de pinceaux : l’ensemble de l’exploitation sera transféré de Bourg-Blanc à Guipavas pour le 18 novembre. Le nouveau site, qui regroupe siège social du groupe, exploitation régionale pour les fruits et légumes, produits de la mer, viande et ultra-frais, a de l’allure.
Porté par un investissement global de 19 millions d’euros, et confié pour 94 % à des entreprises bretonnes, le projet permet à l’entreprise d’afficher ses ambitions et de prendre ses aises, puisqu’elle s’apprête à doubler sa surface logistique. De quoi s’adapter aux demandes du marché et accélérer sur des secteurs jusqu’ici modestement exploités, comme les fruits à maturité pour les restaurants collectifs, les fruits exotiques, le bio ou encore les fleurs et plants. « On devrait réaliser environ 70 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel ici, quand on était à 40/45 à Bourg-Blanc », estime ainsi Denis Le Saint.
Un projet similaire à Nantes
Pour porter cette croissance, l’entreprise s’apprête à largement étoffer ses équipes, avec la création d’une cinquantaine d’emplois, pour porter à 230 les effectifs qui vont animer le site, abreuvé quotidiennement par quelque 150 camions. Quant au fief de Bourg-Blanc, il ne sera pas entièrement déserté : outre le fonds de dotation Le Saint, installé dans la commune, le site actuel va, dans un premier temps, être utilisé pour le stockage de fruits secs, activité qui nécessite le maintien d’une poignée d’emplois.
Car ce déménagement est loin de marquer la fin des ambitions de la famille Le Saint. Déjà, un projet similaire est dans les tuyaux à Nantes : « On va créer une plateforme de distribution, qui réunira les activités de FL44, Bouyer Guindon et Nantes Marée Atlantique. Ce sera juste un peu plus petit qu’ici, sans doute de l’ordre de 10.000 m² », annonce Gérard Le Saint.
Déjà une extension envisagée
Selon nos informations, un projet de rachat d’une entreprise spécialisée dans les produits de la mer est également d’actualité, et pourrait aboutir avant la fin de l’année. Surtout, le réseau Le Saint s’apprête à intégrer une société (non bretonne) spécialisée dans la mûrisserie industrielle, nouvelle activité pour le groupe. « Cela va nous permettre d’apprendre. On veut se lancer dans la mûrisserie industrielle, de bananes notamment. Restera à savoir si on installera l’activité à Bourg-Blanc, sur l’ancien site, ou, ici, à Guipavas, où on a de la réserve foncière. Cela nous obligerait à préciser notre projet sur l’extension de ce site ». Manifestement, les Le Saint n’ont pas fini d’accélérer.
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