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Le groupe des Mousquetaires a lancé, mardi, le chantier d’agrandissement de son abattoir de Josselin (Morbihan). Il investira 55 millions en cinq ans dans sa filière d’abattage en Bretagne.

20 millions sur Josselin

C’est la somme qu’Agromousquetaires, la filiale industrielle d’Intermarché, investira sur le seul site de Josselin pour augmenter les capacités d’abattage et développer la partie découpe et stockage. L’atmosphère était paisible sur le site à mille lieux de l’agitation qui secoue le monde agricole. Elle tranchait aussi avec la tension qui avait entouré le rachat, le 20 octobre 2014, de l’abattoir de Josselin après la liquidation judiciaire de Gad. « Le site tourne actuellement à un rythme de croisière de 23 500 porcs abattus par semaine, indique Yves Audo, le président de Josselin Porc Abattage, le nouveau nom de l’usine. Avec les travaux, nous porterons cette capacité à 28 000 porcs par semaine. Nous monterons en puissance sur la découpe et le piéçage des viandes. La préparation des commandes sera assurée par un robot ».

2,5 millions de cochons

Avec l’agrandissement de Josselin, Intermarché portera sa capacité d’abattage à 2,5 millions de cochons par an en Bretagne. Le groupe investira 55 millions au total sur cinq ans dans ses trois sites bretons : JPA à Josselin, Gâtine-Viandes à la Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) et SVA à Riec-sur-Belon (Finistère). « Nous nous impliquons encore davantage au coeur de la filière porcine, insiste Jean-Pierre Meunier, président de la société Les Mousquetaires. L’objectif est de consolider et de pérenniser l’approvisionnement de nos 7 sites de production de charcuterie, nos 1 820 points de vente Intermarché et 300 Netto avec de la viande française de qualité ».

Contrat avec trois groupements

Les responsables d’Intermarché ont profité de la pose de la première pierre du chantier pour signer un contrat avec trois grands groupements de porcs bretons, Cooperl Arc Atlantique, Prestor et Aveltis, pour l’approvisionnement de porcs charcutiers. « Nous possédions une ancienne marque, Louis d’Armel, et nous avons décidé de la relancer, explique Yves Audo. Nous avons élaboré des cahiers des charges pour le porc frais et le porc salaison. Nous poursuivrons par le bio, les porcs sans antibiotiques et le label rouge ». 1 200 éleveurs seront impliqués dans la démarche. Ils toucheront une plus-value sur leur cochon par rapport au prix de base du marché au cadran de Plérin. « Nous avons pleinement conscience des difficultés actuelles des éleveurs de porcs, souligne le président de JPA. Comme nous nous y étions engagés, nous avons augmenté de 5 centimes par semaine notre prix d’achat au marché au cadran. Nous avons été très peu suivis au départ par les autres acheteurs, maintenant ils suivent davantage ».

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