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Le célèbre chocolatier clayettois regrette d’avoir trop longtemps cherché une solution pour déménager son laboratoire au sein de la même commune, sans un soutien suffisant des « instances », estime-t-il.

Ce déménagement à l’écart de vos locaux actuels était-il devenu inéluctable ? Oui, nous sommes trop mal installés. En l’état, nous ne sommes pas vraiment aux normes, et improductifs au possible. Ça nous oblige à faire plus d’heures. Et pour continuer à exister dans ce monde impitoyable, il faut qu’on se développe.

« Aberrant ! »

Cela impliquait-il de quitter la commune ? Pas du tout, il y avait largement la place au vu du nombre de friches industrielles existantes à La Clayette. Mais ça n’a pas fait plus tilt que ça auprès des instances, ce qui me paraît aberrant après 55 ans de présence ici. S’il y avait eu la volonté, ça n’aurait pas été compliqué de nous trouver quelque chose.

Après, on nous dit qu’on ne peut pas aider un commerce plus qu’un autre. Il faut quand même faire son calcul et voir ce que peut rapporter un commerce comme le nôtre à la commune. C’est très décevant mais c’est au final un mal pour un bien.

Pourquoi ? Quels sont les atouts de Charolles par rapport à La Clayette ? C’est une solution hyper pratique, sur un axe facile d’accès, très passager, pas très loin de notre boutique de Mâcon et à équidistance de celles de Chalon et Lyon. Mais on reste sur le même secteur ce qui n’oblige pas nos salariés à déménager.

Quand avez-vous pris la décision de quitter La Clayette ? En toute fin d’année dernière, voyant que toujours rien ne bougeait de la part des élus, à part nous filer quelques numéros de téléphone de plans privés. J’ai compris qu’il fallait faire une croix sur l’idée de produire à La Clayette. D’ailleurs, nous n’avions aucune obligation de le faire.

Nous avons opté pour la meilleure solution. Pour se faire livrer les matières premières, notre structure n’est pas du tout adaptée à un centre-ville. Ce départ nous permet d’acheter un terrain permettant de voir large en surface, avec 5.000 m ².

« Ils peuvent dire dans la presse qu’ils ont fait le maximum… »

Ce choix a tout de même dû être difficile à prendre quand on sait que l’aventure Dufoux a commencé il y a 55 ans à La Clayette… Oui, mais après il faut aussi regarder ce que les uns peuvent apporter aux autres. Cela fait quatre ans que je cherche une solution à La Clayette, j’ai quand même été assez patient. En gros, j’ai perdu quatre ans. Quand on pense à ce qu’on a apporté à l’identité de La Clayette…

Ils peuvent dire dans la presse qu’ils ont fait le maximum ! Si nous, nous avions fait ce maximum-là, notre histoire aurait été tout autre. Heureusement qu’on y a mis un peu plus de bonne volonté ! C’est décevant à ce niveau-là.

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