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Le dossier de rachat, par le groupe coopératif breton, de 100 % de la holding qui contrôle la salaisonnerie André Bazin, est sur le bureau de l’Autorité de la concurrence. Eureden va conserver les 330 salariés de ce charcutier industriel situé en Haute-Saône.

 Eureden montre son appétit pour la charcuterie cuite qui progresse sur les créneaux dédiés aux produits du terroir et à ceux de santé, moins riches en sel. C’est dans ce cadre que le groupe coopératif breton est en passe de reprendre la majorité du capital de la société holding la Financière Perna, qui contrôle la charcuterie industrielle André Bazin. Le dossier est entre les mains de l’Autorité de la concurrence.

Il est prévu qu’ Eureden devienne, d’ici trois à quatre ans, le seul actionnaire de cette entreprise située à Breuches-les-Luxeuil (Haute-Saône), dont il conservera les équipes. André Bazin, qui réalise un chiffre d’affaires d’environ 75 millions d’euros, emploie 330 salariés pour fabriquer des produits comme les épaules de porcs, les jambons ou les lardons.

Produits du terroir

C’est justement l’une des spécialités du groupe coopératif breton Eureden (situé à Mellac, dans le Finistère) via sa filiale Aubret. Dans sa vaste usine située en Loire-Atlantique, cette dernière produit chaque année près de 41.000 tonnes de charcuterie, dont la moitié de lardons pour la GMS, l’industrie, la restauration hors foyer et, dans une moindre mesure, l’export. Elle emploie 600 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires annuel de 160 millions d’euros.

André Bazin va apporter à son nouvel actionnaire, non seulement des volumes supplémentaires de lardons, mais aussi des produits du terroir comme les célèbres saucisses de Morteau. « La société André Bazin a aussi lancé la marque Philippe Wagner du nom de son PDG. Elle va compléter celle que nous préparons chez Aubret sous la marque Paysan Breton », ajoute David Chauvin, le directeur de la division viande chez Eureden.

Six millions d’euros d’investissement sont en cours chez le charcutier Bazin pour automatiser l’unité de salaisons. « Cette entreprise dispose également d’un important centre de R & D qui va nous permettre d’accélérer dans les produits innovants, sans nitrite et sans sel », indique David Chauvin.

Fort d’un chiffre d’affaires annuel consolidé de 3,2 milliards d’euros, Eureden est aussi très présent dans les conserves de légumes et les produits surgelés sous la marque d’Aucy. Il est aussi fabricant d’ovoproduits (Cocotine) et est acteur de premier plan dans la distribution verte avec les enseignes de jardinerie, Magasin Vert et Point Vert (300 magasins).

La suite sur: Les Echos