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La cible canadienne permet au groupe d’ingrédients alimentaires salés de s’appuyer sur une base locale avec 50 MCAD générés par cette dernière.

« Cela faisait plusieurs mois que Solina cherchait à s’implanter en Amérique du Nord. Mais, pour se déployer sur place, il fallait trouver une cible d’une taille critique », commente Alexis Manet, directeur d’investissement chez Ardian. C’est désormais chose faite. Le producteur d’ingrédients alimentaires salés vient de racheter le canadien Produits Alimentaires Berthelet qui génère 50 MCAD (35 M€) de revenus avec 170 salariés. C’est à l’issue de négociations menées de gré à gré avec la famille Berthelet qu’il devient propriétaire de ce groupe disposant de deux sites de production au Québec. Pour financer le deal, Solina puise dans sa trésorerie et tire une partie la « capex line » de sa dette LBO pour financer ce build-up. Il entend faire de Produits Alimentaires Berthelet sa base de développement outre-Atlantique et un vecteur de croissance B-to-B : en effet, le canadien est principalement actif dans le marché du food service (ingrédients à destination des chefs et restaurateurs) quand Solina tire la majeure partie de ses revenus de clients industriels. L’an dernier, Solina a totalisé 450 M€ de chiffre d’affaires. Est-ce à dire qu’il est temps pour Ardian de réfléchir à son « exit » à l’heure où il entre dans sa cinquième de détention ? Manifestement, le GP ne cherche pas encore à s’engager sur cette voie, de nombreux réservoirs de croissance étant encore à exploiter, notamment grâce à l’arrivée du nouveau CEO, Anthony Francheterre (ex-Tangerine et United Biscuit), en septembre. L’ex-dirigeant-fondateur, Eric Terré, se concentre aujourd’hui sur le M & A, avec un pipeline fourni, dont un focus en Espagne, Italie et Allemagne. Le groupe devrait donc dépasser les 500 M€ de chiffre d’affaires dès 2020, contre encore 305 M€ en 2014.

 

La suite sur:  Les Echos