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Le chantier de Brasserie de Bretagne est sur le point de s’achever. Les 8 500 m² de bâtiments ont été construits. Les premières bières pourraient être brassées en avril.

Impossible de manquer ce bâtiment sorti de terre à l’entrée de la ville. Les cuves sont mêmes visibles de la route départementale. La construction de l’usine Brasserie de Bretagne – anciennement Britt – est l’un des gros chantiers en cours à Concarneau. Chantier qui a démarré il y a un an, en février 2019, et devrait s’achever dans le courant du mois de mars. Les premières bières devraient être brassées en avril.

Ce projet doit permettre à l’entreprise de poursuivre sa croissance. « Cela faisait vingt-deux ans qu’on était sur le site de Trégunc », raconte Marc-Olivier Bernard, PDG de Brasserie de Bretagne. Trop à l’étroit dans ses murs, la brasserie déménage. Les 8 500 m² carrés de bâtiments sont construits, il ne reste que l’aménagement extérieur et intérieur à terminer. Mais, déjà, les premières cuves pour le brassage et la fermentation ont été installées.

Dans l’usine, 70 % du matériel sera neuf et 30 % sera gardé de l’unité de production de Trégunc. Comme la ligne de mise en bouteille et en carton qui sera installée auprès de la seconde ligne dans laquelle l’entreprise a investi. « Nous n’avons qu’une ligne actuellement. Nous sommes vite coincés car la quantité qu’on peut embouteiller est limitée. S’il y a une panne, tout s’arrête », explique Marc-Olivier Bernard. Les bouteilles représentent 80 % de la production, pour être vendues dans les circuits de grande distribution ou dans les cafés.

« Produire en plus grande quantité pour une qualité constante »

Il y aura aussi davantage de cuves que dans l’usine actuelle et de la place pour en installer d’autres. Car la volonté de Brasserie de Bretagne est de posséder « un outil industriel plus important pour produire en plus grande quantité tout en garantissant une qualité constante ».

Les bières, elles, ne changeront pas. Les consommateurs retrouveront la Britt, la Sant Erwann, la Dremmwel et l’Ar-Men. « On ne change pas notre process actuel. Nous aurons simplement un équipement plus imposant », précise le dirigeant. De nouvelles recettes pourraient aussi être créées.

Ce qui changera pour les bières bio, des marques Dremmwel et Ar-Men, c’est le malt. Hasard du calendrier ou non, la Malterie de Bretagne, société coopérative d’intérêt collectif installée à Scaër – dont fait partie Brasserie de Bretagne -, vient de lancer sa production de malt bio. « Nous venons de recevoir le malt. On va commencer à l’utiliser cette année », annonce Marc-Olivier Bernard.

D’ici la fin 2020, l’entreprise espère augmenter sa production en passant de 7 millions de litres à 8 millions, avec pour objectif d’atteindre les 10 millions de litres par an dans les trois ans. « L’idée, c’est de pouvoir se développer ailleurs, précise le PDG de Brasserie de Bretagne. En particulier en région parisienne et à Lyon ». Car 75 % de la production actuelle est vendue dans le Grand-Ouest.

Mais les clients locaux ne sont pas oubliés pour autant. Le public pourra visiter une partie de l’usine et découvrir le procédé de fabrication de la bière, dans un parcours accessible aux personnes à mobilité réduite. De plus, un espace boutique et bar est prévu. « Ce sera la vitrine de nos produits », annonce Marc-Olivier Bernard.

La suite sur:  Le Télégramme