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Le plus gros atelier de fabrication de la célèbre pâte à tartiner est situé à Villers-Écalles, près de Rouen. Il produit 800 000 pots par jour. Ferrero a annoncé un plan d’investissements de 38,5 millions d’euros sur quatre ans.

La France, premier consommateur de Nutella

Oui, c’est sucré. Oui, c’est gras. Mais sur une crêpe, à l’heure du goûter, avouez qu’on n’a pas trouvé mieux que le Nutella… La célèbre pâte à tartiner au goût jamais imité reste une star incontestable. Elle est présente dans un foyer sur deux en France, premier pays consommateur dans le monde.

Les campagnes contre l’obésité et la méfiance grandissante qui entoure l’huile de palme n’ont rien changé. « L’image est parfois ternie, mais la consommation reste stable », confie une employée du groupe.

À Villers-Écalles, près de Rouen, dans une ancienne manufacture, sous le viaduc de l’autoroute, les lignes tournent à plein régime vingt-quatre heures sur vingt-quatre, cinq jours sur sept. C’est l’un des trois principaux sites de production du groupe italien Ferrero. « Le plus gros atelier de Nutella de la planète », souligne Michel Etcheberrigaray, directeur général de l’usine depuis six mois.

800 000 pots par jour

Deux pots de 750 g sont remplis par seconde. 800 000 sortent chaque jour des ateliers. La production a augmenté de 6 % ces cinq dernières années. Depuis 1995, le site, qui emploie 900 personnes, produit aussi les gaufrettes chocolatées Kinder Bueno.

Hier, en présence du secrétaire d’État chargé de l’Industrie, Christophe Sirugue, le directeur général a annoncé un plan d’investissement de 38,5 millions d’euros pour le site, sur les quatre prochaines années. Dans quelques mois sera lancée la construction d’un entrepôt pour doubler la capacité de stockage (25 millions d’euros).

L’autre chantier permettra d’optimiser la plateforme de réception des matières premières pour permettre, « sous réserve des besoins de marchés, d’accueillir de nouvelles lignes de production », explique le directeur.

Créée en 1946 par Pietro Ferrero

Christophe Sirugue a salué « le choix d’investissement et la confiance dans le produit, sur le marché français » de Ferrero, un groupe familial créé en 1946 par Pietro Ferrero, pâtissier-chocolatier dans le Piémont. « La fève de cacao se faisant rare, il s’est approvisionné en noisettes. Son gâteau a fondu à la cuisson. Le Nutella était né », raconte une « Ferrerienne ». Mythe ou réalité ? La troisième génération de la famille n’est pas prête à dévoiler les secrets d’une recette qui a fait son succès.

« Noisette, sucre, huile de palme, poudre de lait, lécithine de soja, vanilline, il n’y a aucun mystère sur nos ingrédients, détaille Salvatore Savarese, le technologue de la maison, spécialiste de la qualité des ingrédients. Ce qui est secret, ce sont nos équipements et la façon dont on les utilise. » Ce petit plus qui rend la recette inimitable, addictive et régressive à souhait.

La suite sur:  Ouest-France