Share Button

Issu du rapprochement mené entre Pro Natura et Vitafrais en 2016 sous l’égide de Naxicap, le grossiste bio fait l’objet d’un mandat de vente confié à Canaccord.

Le numéro 1 français de la vente de fruits et légumes biologiques s’apprête à changer de mains. Organic Alliance – issu du rapprochement entre Pro Natura et Vitafrais, en 2016 – a en effet été mis en vente par Naxicap Partners, majoritaire au capital depuis le LBO opéré il y a trois ans. Selon nos informations, la recherche d’un nouvel actionnaire de référence a été confiée à Canaccord Genuity. L’enchère a atteint le stade du deuxième tour. Plusieurs fonds ont été sélectionnés pour entrer dans cette phase, à l’instar d’Ardian, de Céréa Partenaire, de LBO France et d’Apax Partners. Selon une source, ce dernier aurait néanmoins déjà choisi de se retirer de la compétition. Le résultat du processus de vente est attendu pour la première quinzaine d’octobre. Reste à savoir si la transaction se nouera au prix fixé par le vendeur, soit près de 150 M€.
La ferveur du bio
Organic Alliance a de nombreux atouts pour y parvenir. Et ce notamment en raison de l’extraordinaire santé du marché du bio dans l’Hexagone. En 2016, la valeur des achats de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique a été estimée à 7,15 Md€, soit 20 % de plus qu’un an plus tôt. Qui plus est, les ventes de fruits et légumes connaissent depuis trois ans une croissance plus rapide que les autres typologies de produits AB (crèmerie, viande, boulangerie…). Une aubaine pour les quelques milliers de producteurs qui travaillent au quotidien avec les filiales du groupe, Pro Natura et Vitafrais. L’an dernier, Organic Alliance a ainsi affiché un chiffre d’affaires de plus de 250 M€ pour un Ebitda qui serait compris entre 13 et 15 M€. « Le marché du bio est porteur, mais de plus en plus de distributeurs de produits biologiques préfèrent internaliser la fonction de grossiste ou miser sur les circuits courts », souligne un connaisseur. Et un autre de souligner l’intégration non-achevée de Vitafrais, qui pourrait s’avérer être une épine dans la cession du groupe piloté par Lionel Wolberg.

La suite sur: Les Echos