La Société des viandes du Porhoët (Sovipor) – La Trinitaise va investir 2 millions d’euros sur ses sites de Merdrignac (22) et La Trinité-Porhoët (56). Le but ? Réduire sa facture énergétique. Pour ce faire, la filiale du groupe Olmix, spécialisée dans la dinde, a bénéficié d’un prêt de la Banque européenne d’investissement.
Sovipor-La Trinitaise, une filiale du groupe Olmix spécialisée dans la transformation et la commercialisation de viande de dinde, s’apprête à entamer des travaux colossaux de rénovation énergétique. « Elle emploie 180 personnes, sur deux sites industriels distants de 17 km l’un de l’autre, à Merdrignac (22) et à La Trinité-Porhoët (56) », explique Jean-Marie Vallier, directeur général adjoint de Sovipor-La Trinitaise. Le site costarmoricain, anciennement dédié à la grande distribution, a été racheté par Sovipor en 2004, pour y implanter une nouvelle ligne dédiée au « sans antibiotique ». « Les animaux nourris de cette manière rejettent moins de méthane », précise Hervé Balusson, directeur général du groupe Olmix. Pour aller plus loin sur le plan écologique, « il faut faire des usines environnementalement au top », complète-t-il. La filiale Sovipor prend ce chemin.
Rénovation de la distribution du froid
Un prêt de 2 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI), qui a la particularité d’appliquer des taux d’intérêt plus bas que les banques classiques, vient d’être accordé à Sovipor. En partie grâce à l’intermédiaire d’Eiffel Investment Group et Effy. Grâce à cette somme débloquée, ce sont des rénovations de la distribution de froid des deux sites de production qui vont être menées. Les trois quarts de la somme seront utilisés pour des travaux sur le site de Merdrignac, le reste pour l’autre implantation.
« Le site de Merdrignac, où du panage de dinde est réalisé, doit être en permanence à une température de 2 °C », explique Jean-Michel Blin, du bureau d’études froid industriel de Sovipor-La Trinitaise. Aujourd’hui, le froid est créé par un système vétuste qui a 25 ans. « Les fluides frigorigènes utilisés sont composés de carbone, fluor et d’hydrogène (HFC), ils sont d’ailleurs en phase d’interdiction ». Avec les futurs travaux, ils seront remplacés par des fluides naturels : de l’ammoniac et du CO2.
Économie d’énergie équivalente à celle de 400 foyers
Les économies d’énergie attendues avec ces rénovations sont estimées par l’entreprise à plus de 1 000 MWh – 77 000 € par an – soit l’équivalent de la consommation de 400 foyers. « Cette rénovation énergétique s’inscrit dans une démarche « décarbonée » et permet de réaliser des économies dans la durée, indispensable à nos filières dindes », ajoute Jean-Marie Vallier. Des travaux d’agencement et d’isolation seront également réalisés. Mais ces derniers ne sont pas inclus dans le prêt de la BEI, qui a été débloqué il y a deux semaines. Les travaux commenceront d’ici quelques mois.