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Le numéro un français de la chips, installé depuis 23 ans à Saint-Gérand, vient d’agrandir ses ateliers pour se lancer à grande échelle dans la chips aux légumes, qui ne cesse de se faire de la place dans les rayons des supermarchés sous la marque Brets.

En quelques années, elle s’est fait une place aux côtés dans les rayons de la classique chips de pomme de terre. La chips aux légumes séduit de plus en plus les consommateurs par son aspect coloré mais aussi par son image de produit plus sain. En réalité, « je vais peut-être casser un mythe, mais la chips de légume n’est pas meilleure qu’une chips classique » , avertit Laurent Cavard, patron d’Altho, lors d’une visite du nouvel atelier aux élus de Pontivy communauté, mercredi 19 décembre 2018.

Numéro un de la chips

Peu importe, le marché est en pleine croissance. Le numéro un français de la chips, « 37 % de part de marché » , se devait d’y être. Des productions tests avaient bien été lancées ces dernières années, dans de petites friteuses manuelles. Une production artisanale qui arrivait à saturation face à l’augmentation de la demande : « Nous venons de signer avec Mercadonia, le leader des supermarchés en Espagne » , se félicite Laurent Cavard.

« Changer d’échelle »

Afin de « changer d’échelle » , donc, l’entreprise a investi 3,5 millions d’€, dont 100 000 € de Pontivy communauté. Un nouveau bâtiment de 650 m³ d’une part (1 million d’€), mais surtout de nouveaux outils de production (2,5 millions d’€). Une friteuse à légumes géante, notamment, qu’il a fallu construire sur mesure pour le site de Saint-Gérand. « Nous avons gardé de la place pour une deuxième friteuse » , anticipe le patron.

« Marché de niche »

De quoi passer de 225 tonnes à près de 600 tonnes de chips de légumes produits par an. Une goutte d’eau dans les 30 000 tonnes de chips qui sortiront de l’usine en 2019. Car si l’entreprise bretonne se positionne sur ce « marché de niche » , qu’est la chips de légume, elle garde de l’appétit sur le marché de la chips classique.

10 % de croissance

En plus d’une deuxième usine ouverte au Pouzin en Ardèche, depuis 2014, Altho a racheté cet été le portugais SIA. Une usine de chips employant 200 salariés, afin d’investir le marché du sud de l’Europe. Résultat, sa production, la marque Brets, fleuron du groupe, et les marques distributeurs, deux tiers de son activité, devrait croître de 10 % l’an prochain.