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Le groupe coopératif du Gouessant, dont le siège social se trouve à Lamballe (Côtes-d’Armor), mise sur l’accompagnement de ses 4 000 adhérents et le développement. Cette année, 12 M € d’investissements seront réalisés.

« Le métier rentre », blague Thomas Couëpel, président du groupe coopératif du Gouessant, depuis un an. Vendredi 7 juin, l’aviculteur d’Andel a présidé sa première assemblée générale. En 2018, le groupe lamballais a réalisé un chiffre d’affaires de 538 millions d’euros (M €), soit une progression de plus de 5 % par rapport à l’exercice précédent, et dégagé un résultat net de 11,3 M €. « Ce résultat permet de ristourner 2,7 M € aux adhérents toutes productions (libres et sous contrat), ce qui fait des montants élevés par exploitation », positive le patron de la coopérative, qui compte 15 filiales, 4 000 adhérents et 750 salariés. Cette année, 12 M € d’investissements seront réalisés. L’endettement financier net s’élève à un million d’euros. Concernant la nutrition animale, l’année 2018 a été marquée par une augmentation d’1,2 % du tonnage des aliments (838 000 t) « sur un marché plutôt stable ». Seul le segment porc affiche une diminution (9 000 t en moins sur un total de 270 000 t).

Les productions animales

La transformation du marché de l’œuf vers les productions alternatives se poursuit. « La cage est appelée à diminuer voire à disparaître. On continue d’accompagner les éleveurs dans cette mutation. Aujourd’hui, 50 % du parc est sous lumière naturelle », insiste Thomas Couëpel. 970 millions d’œufs ont été vendus, soit une hausse de 3 %. En volaille, une production de dindes sans antibiotique a été lancée. En porc, la coopérative a repris des parts de marchés via son groupement Syproporcs, qui a progressé de 20 %. 465 000 porcs ont été commercialisés l’an dernier, contre 350 000 en 2017. « Notre objectif est d’atteindre 600 000 porcs cette année. »

Le pôle alimentaire

L’expert de la nutrition animale s’impose aussi dans les légumes. En 2018, 24 500 t de pommes de terre ont été vendues. L’atelier transformation, basé au siège lamballais, est actuellement en travaux. « C’est un investissement de plus de 5 M €, note le directeur Rémi Cristoforetti. Un trieur optique permettra de procéder à une meilleure sélection. L’idée est de faire des caissettes par exemple. Il sera opérationnel dès septembre, et l’ensemble de l’atelier sera achevé fin décembre. » Côté moisson, 185 000 tonnes de céréales et oléoprotéagineux ont été collectées en 2018, soit une baisse de 11 %.

L’activité bio

Les volumes d’aliments bio augmentent de 15 %. L’usine de Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine) développe sa capacité de production. Dans la ville voisine de Châteaubourg, un nouveau silo permettra de collecter plus de 4 000 ha de céréales bio supplémentaires. « Son activité démarrera autour du 20 juin », annonce le directeur.

Le réseau Fermes des 4 soleils

Le réseau d’excellence est le socle de la marque Terres de Breizh, qui bondit de 17 % (4,16 M €). Il fédère 130 agriculteurs. Le réseau se repositionne pour en faire « des fermes de référence, selon Rémi Cristoforetti. On va le faire en porc. Ces exploitations seront pionnières sur le sujet ».

Extension et proximité

En juillet dernier, la coopérative a acheté le négoce Agriplus, dans la Manche. « C’est quelque chose qui se poursuivra, affirme Rémi Cristoforetti. Le développement à l’est de la Bretagne nous oblige à penser grand Ouest. » D’ailleurs, trois techniciens ont été recrutés pour la Normandie. Ils suivent plus de 200 adhérents. « On réfléchit à d’autres extensions. On se pose aussi la question des dépôts agricoles. » La coopérative en compte 23, dont 80 % dans les Côtes-d’Armor. « Ils doivent répondre à une stratégie de service et de proximité avec nos adhérents. »