Share Button

Fournisseur d’ingrédients et d’actifs pour la cosmétique et l’agroalimentaire, AMI Ingrédients lance la construction d’un nouveau site de production près de Tours. Treize millions d’euros sont investis.

La fin des conservateurs dans les pains de mie et le recours à plus de végétal dans les crèmes pour le visage font partie des grandes tendances de consommation que la crise a accélérées . Et auxquelles AMI Ingrédients apporte des solutions. Cette PME vient de lancer le chantier d’une nouvelle usine sur la zone d’activité de Tauxigny (Indre-et-Loire).

Le sous-traitant des industries cosmétique et agroalimentaire investit 13 millions d’euros dans un bâtiment de 10.000 mètres carrés, qui devrait être livré en fin d’année. Il sera pourvu de deux salles blanches de conditionnement, une de plus que l’usine actuelle, qui sera revendue. « Nous étendrons nos capacités de stockage et donner plus de place à notre laboratoire de R&D », ajoute Jean-Marc Venin, président de cette société qu’il a reprise en 2011.

Labels bio

AMI Ingrédients ne transforme pas lui-même les matières premières, mais a plutôt un rôle de conseil et d’assembleur. « Nous les sélectionnons, nous proposons des formules et nous les distribuons », explique le dirigeant, dont l’entreprise s’approvisionne auprès de sept fournisseurs, dont le géant allemand BASF , qui lui a confié l’exclusivité pour la France.

Un laboratoire de cinq ingénieurs et techniciens élabore des crèmes, des huiles, en forme sèche, pâteuse ou liquide… en lien étroit avec les labos de R&D de ses clients industriels. « Nous cherchons à les inspirer pour qu’ils acquièrent nos ingrédients », poursuit Jean-Marc Venin, qui s’appuie sur un portefeuille de 300 formules.

Détentrice de labels bio, dont l’incontournable «Cosmos» pour la beauté, la PME a pris le temps de nouer des partenariats avec plusieurs laboratoires publics, dont les universités de Tours et d’Orléans, ou encore l’université catholique de l’Ouest. « Nous travaillons sur du maquillage sans silicone et sur des soins en forme solide, qui évitent le recours à du packaging plastique », dévoile Eloïse Alais, responsable du laboratoire.

Ce positionnement de partage de la R&D a permis à AMI Ingrédients de doubler son chiffre d’affaires en dix ans, pour atteindre 39 millions d’euros, en légère progression en 2020 grâce à la demande de glycérine pour les gels hydroalcooliques et aux remplaçants naturels des conservateurs dans l’agroalimentaire.

La suite sur: Les Echos