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La filiale de gestion d’actifs du Crédit agricole va proposer aux institutionnels d’investir dans un fonds de dette adossé à des stocks physiques de produits agroalimentaires.

Le fonds « jambon »… Le nom donné en interne au nouveau véhicule d’investissement en dette privée d’Amundi prête à sourire. L’affaire est pourtant très sérieuse. Forte de l’implantation locale de la filiale bancaire du Crédit Agricole en Italie, Amundi a décidé de se lancer dans le financement de stocks physiques de produits agroalimentaires emblématiques, comme le « prosciutto » de Parme ou de San Daniele, ou le « Parmigiano ».

Séquences de financement courtes

Concrètement, le fonds financera les stocks de plusieurs producteurs pendant toute la durée de l’affinage des produits : de douze à dix-huit mois pour le jambon et d’environ vingt-quatre mois pour le parmesan (produits de moyenne gamme). L’ancrage territorial du réseau bancaire dans le secteur agroalimentaire assurera environ 50 % du « sourcing » des opérations.

Actifs liquides et fongibles

Les avantages d’un tel sous-jacent ? D’abord, la séquence de financement est courte. Ensuite, il est « il existe une vraie liquidité sur ce type d’actifs », explique un professionnel. « Il est toujours possible de revendre les jambons sur une bourse spécialisée, voire directement à des distributeurs ».

Amundi envisage de lever environ 150 millions d’euros pour ce fonds. Pour les  investisseurs en quête de diversification , d’actifs réels et de rendement, le produit paraît idéal. « Le seul risque est que le jambon soit pourri mais il est limité », remarque un professionnel. Les rendements visés se situeraient entre 4 et 6 %. Une performance appréciable en période de taux zéro.

La suite sur: Les Echos