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Léa Nature a dévoilé un programme d’investissements industriels ambitieux pour répondre à la croissance du marché bio. Le groupe familial français spécialisé dans le bio doit faire face à une concurrence de plus en plus rude.

Le groupe Léa Nature met la main à la poche. Alors que les marques de la grande consommation cherchent des relais de croissance dans le bio, Léa Nature (Jardin bio, Karéléa, Floressance…), spécialiste français de l’alimentation et de la cosmétique bio, investit à plein régime dans ses outils de transformation et sa logistique. L’objectif est d’être en capacité de répondre à la demande croissante sur un marché du bio ultradynamique.

Celui-ci a crû de 16% en 2017 à 8 milliards d’euros et devrait représenter 12 milliards à horizon 2020, dont 5,5 milliards réalisés en GMS. « Aujourd’hui, 8 Français sur 10 achètent une fois par an un produit d’épicerie bio, indique Charles Kloboukoff, président de la holding Léa-Compagnie Biodiversité (Léa Nature, Bioléa et Ekibio). En GMS, plus de 70 nouvelles marques ont des produits bio dans leur offre et toutes l’ont inscrit dans leur stratégie d’ici trois à cinq ans. » Une offre constituée surtout de références déjà présentes dans le conventionnel.

Mais Léa Nature entend conserver son avance. « À mesure que le bio se standardise, nous arrivons avec des produits à plus forte valeur ajoutée ou offrant davantage de garanties », indique Guillaume Hannebicque, directeur des marques alimentaires chez Léa Nature.

Créée en 1993, l’entreprise propose 2 000 références bio et naturelles en alimentaire – dont 500 produits d’épicerie de sa marque Jardin bio –, et 500 en cosmétique, dont 80 % sont fabriqués en France.

Créations d’emplois

Après une première phase d’investissement de 40 millions d’euros sur 2017-2018, 60 millions viendront gonfler l’enveloppe sur 2019-2020, soit 100 millions sur quatre ans. Dans l’alimentaire , les investissements porteront sur l’acquisition de machines, l’achat de bâtiments ou de terrains et la mise en place de nouvelles lignes de production. Dont une ligne haute cadence pour les infusions bio ou encore de nouvelles lignes de conserves pasteurisées, à hauteur de 21 millions d’euros, en 2019 sur le site de Damazan (47). Toujours dans le Lot-et-Garonne, 10 millions d’euros seront investis dans l’achat d’un terrain pour la création d’une ligne Tetra Pak.

Dans la cosmétique, la construction d’une nouvelle unité sur 6 500 m2, près du siège de Léa Nature en Charente-Maritime, a débuté fin 2017 et permettra à terme de multiplier par six la capacité de production, pour arriver à 35 millions d’unités. Par ailleurs, des extensions logistiques sont prévues sur la plupart des sites du groupe. Le programme d’investissements devrait s’accompagner de 500 créations d’emplois d’ici à 2020. À cet horizon, la holding familiale basée à Périgny (17), qui a généré en 2017 un chiffre d’affaires de 366 millions d’euros avec 1 330 salariés et vise 430 millions d’euros en 2018, comptera 1 800 collaborateurs pour un chiffre d’affaires compris entre 600 et 650 millions d’euros.

Chiffres : 

  • 366 M €  de CA, + 22,8 % en 2017 dont 279 M € pour Léa Nature + 23,4 %
  • 14 sites de production en France + 4 en construction : Laboratoire Léa Nature (cosmétique ) , Bioviver ( conserverie), Alpha Nutrition (produits extrudés), Ekibio (transformation céréales et grains) + 1 site à l’étude + 3 sites à l’étranger (Belgique, Bolivie, Espagne)
  • 40 M € d’investissements industriels en 2017 et 2018
  • 60 M € en 2019 et 2020

Source : Léa-Compagnie Biodiversité

 

 

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