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Carrefour entend bien rattraper son retard sur l’e-commerce alimentaire. Le groupe a inauguré à Aulnay-sous-Bois (93) un nouveau centre logistique uniquement dédié à ses drives parisiens.

C’est la deuxième plateforme de ce genre qu’ouvre l’enseigne après celle de Saint-Quentin Fallavier, située près de Lyon. Pour l’heure, tous les procédés sont encore manuels mais une automatisation est prévue en 2019. Elle doit permettre de traiter 8000 commandes par jour contre 3500.

“Nous voulons créer un univers omnicanal de référence et cela implique d’être leader sur l’e-commerce alimentaire”, a rappelé le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, mardi 10 avril 2018, lors de l’inauguration de la nouvelle plateforme logistique du groupe située à Aulnay-sous-Bois (93) et dédiée au e-commerce alimentaire.

Installé sur l’ancien site de PSA, ce nouvel entrepôt de 26 000 m2 construit par Segro doit permettre de soutenir les activités de drive et de drive piéton de l’enseigne. Le lieu est divisé en quatre cellules de 6000 mètres carrés chacune. Les différents niveaux de température permettent de gérer les produits secs, frais et surgelés avec différents degrés de rotation.

300 emplois et 50 drives de la région parisienne désservis 

Opérationnel depuis un mois, le centre n’emploie pour l’heure qu’une cinquantaine de collaborateurs et ne livre que huit magasins. 11 seront desservis dès la semaine prochaine auxquels s’ajouteront de nouveaux drives piétons. A terme, 300 personnes (principalement en CDI) évolueront sur cette plate-forme de préparation de commandes opérée 24h/24 et 6j/7 par le logisticien STEF. Elle desservira alors une cinquantaine de drives de la région parisienne.

Sur place, aucun effet “waouh”. Tous les procédés s’effectuent encore de manière manuelle. Les opérateurs préparent les commandes à l’aide d’un chariot comprenant huit bacs. Ces dernières sont ensuite ventilées sur d’autres chariots selon leur destination. Les temps de préparation de commandes oscillent entre 2h et 6h. De quoi livrer les drives classiques 2 à 3 fois par jour et les drives piétons une fois.

35 à 30% de l’activité automatisée en 2019

Sur l’année 2018, Carrefour prévoit un rythme moyen de 3500 commandes quotidiennes avec des pics à 5000 commandes. La cadence devrait sensiblement augmenter dans le courant de l’année 2019 avec 8000 commandes préparées par jour grâce à l’automatisation de la quatrième cellule qui n’a pas encore été aménagée. Celle-ci sera dédiée aux produits secs à faible rotation. “Entre 25 et 30% de l’activité de la plate-forme sera alors automatisée”, indiquent les équipes de STEF qui opteront pour la technologie Multishuttle de Dematic. Déjà déployé dans l’entrepôt de Saint-Quentin Fallavier, près de Lyon, ce système consiste à faire venir les produits jusqu’aux préparateurs et non l’inverse. Avec cette mécanisation, Carrefour entend également élargir le choix proposé aux clients en passant de 13 000 à 20 000 références traitées sur le site.

Distancée par Leclerc sur l’activité drive, l’enseigne prévoit d’en ouvrir 185 supplémentaires au cours de l’année dont 15 piétons (le premier a ouvert la semaine dernière dans le centre-ville de Lyon). Pour soutenir cette activité, une troisième plateforme dédiée au e-commerce alimentaire verra le jour. Sa localisation n’a pas encore été officialisée, mais elle sera sans doute située dans le sud de la région parisienne. Les autres drives seront quant à eux approvisionnés par du picking en magasin. Carrefour ne précise pas quel investissement représentent ces nouveaux centres logistiques, mais indique simplement qu’ils s’inscrivent dans le plan de transformation à 2,8 milliards d’euros présenté en début d’année.

 

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