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Les dirigeants des groupes coopératifs Triskalia et d’aucy ont levé le voile, vendredi, sur les contours de ce que sera le premier groupe coopératif breton.

Le 12 décembre, le Finistérien Triskalia (1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 5 000 salariés, 16 000 adhérents) et le Morbihannais d’aucy (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 4 000 salariés et 9 000 adhérents) annonçaient leur mariage dans un groupe qui vise un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2025 contre 3,1 au démarrage.

Un groupe travaillant dans toutes les productions agricoles bretonnes et disposant de solides positions industrielles (63 usines) dans la nutrition animale, la volaille, le légume surgelé et appertisé, les oeufs et ovoproduits, etc. Mais, depuis, silence radio.

À quelques jours des assemblées générales extraordinaires qui doivent entériner le processus (22 juin pour Triskalia, 6 juillet pour d’aucy), les dirigeants des deux plus importants groupes coopératifs agricoles et agroalimentaires de Bretagne ont pris la parole, hier. Ils n’ont pas donné tous les détails que la presse attendait.

« Nous sommes tenus par la décision de l’Autorité de la concurrence qui doit intervenir au cours du dernier trimestre de cette année », s’est presque excusé Dominique Ciccone, directeur général de Triskalia. À leurs yeux, le plus important est ailleurs. « Nous sommes en train de construire une entreprise à parité », ont souligné les deux présidents, Serge le Bartz (d’aucy) et Georges Galardon (Triskalia).

Une co-construction nouvelle dans l’histoire de l’agriculture bretonne, certes riche de fusions, mais le plus souvent du petit absorbé par le gros. Pour marier leurs organisations, intégrer les systèmes d’information, etc., les deux groupes doivent parfaitement s’entendre.

Un nouveau nom

Aussi, les administrateurs et les cadres des deux groupes travaillent d’arrache-pied depuis six mois. « Un comité de projet réunissant neuf administrateurs de chaque coopérative se réunit une fois par mois, précise Serge Le Bartz. D’autres participent à des groupes thématiques (territoires, production…). »

300 cadres sont également mobilisés au travers de 80 ateliers thématiques. « Il est même prévu des mécanismes antiblocages si les deux entreprises n’étaient pas d’accord sur tel ou tel point », a ajouté le directeur général de d’aucy, Alain Perrin.

Lire la suite: Ouest-France