Pour répondre à la demande en poudre de lait, la coopérative agrandit son outil industriel. Le marché chinois, distribué par son partenaire H & H (ex-Biostime), est toujours porteur.
Un nouveau laboratoire d’analyse
L’exportation représente aujourd’hui 62 % de son chiffre d’affaires et la coopérative se fixe comme objectif de passer la barre des 70 %. La poudre de lait (37.000 tonnes produites en 2017) représente déjà 49 % de son chiffre d’affaires hors de France. Un tiers part en Chine.
Dans un marché favorable mais aussi très sensible à la maîtrise de la qualité (le dernier accident survenu chez Lactalis le prouve), Isigny Sainte-Mère insiste sur le renforcement du contrôle qualité. Un nouveau laboratoire sera en fonctionnement en septembre, qui pourra effectuer 2.000 analyses par jour. L’ensemble représente un investissement de 5,9 millions d’euros.
Prêt chinois
La décision de renforcer la production de lait à destination des bébés chinois se fait à nouveau en partenariat avec l’industriel chinois Health et Happiness Group (H & H), qui avait déjà financé les deux tours en 2013. A l’époque dénommé Biostime, le groupe basé à Hong-Kong avait fait un prêt de 17 millions, que la coopérative est en train de rembourser. H & H détient 20 % du capital social d’Isigny Sainte-Mère et un siège au conseil d’administration. « Nous allons nous engager comme client en garantissant des volumes. Suite à l’ouverture de la politique en faveur du deuxième enfant, deux millions de bébés de plus sont nés en Chine l’an dernier, ce qui porte le nombre de naissances à 17,5 millions d’enfants. C’est un réservoir de croissance exceptionnelle avec une montée en gamme des produits », se félicite Luo Fei, PDG d’H & H.
Le groupe qui avait racheté l’entreprise de puériculture Dodie en 2016, réalise un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros. Quant à l’industriel normand, il compte aussi alimenter les marchés comme l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud ou l’Indonésie.
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