La collectivité bretonne a annoncé, ce vendredi 4 janvier, avoir converti une avance remboursable de 5 millions d’euros consentie en 2016 en une prise de participation au capital du groupe coopératif agroalimentaire.
La région Bretagne entend devenir « le leader du bien-manger en Europe ». Pour cela, elle n’hésite pas à investir dans ses entreprises locales. C’est le cas notamment du groupe coopératif agroalimentaire d’aucy dont elle vient d’acquérir 2,72 % du capital.
La collectivité bretonne a en effet annoncé, ce vendredi 4 janvier, avoir converti une avance remboursable de 5 millions d’euros, consentie en 2016, « en une prise de participation au capital de la holding du groupe, réunissant ses filières oeufs et légumes », précise le communiqué. La région explique saisir « ainsi l’opportunité de devenir actionnaire d’une entreprise structurante pour son territoire ».
Développer des productions alternatives d’oeufs
Implanté en Bretagne depuis 1968, le Groupe d’aucy, dont le siège est à Vannes, compte aujourd’hui plus de 9.000 adhérents dans la région : que ce soit des producteurs de légumes, des céréaliers ou encore des éleveurs. Le groupe coopératif emploie 4.300 salariés et réalise 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Il compte 28 sites industriels en France, en Hongrie et en Espagne et réalise 30 % de son chiffre d’affaires à l’international.
La prise de participation de la région Bretagne, qui devrait être officialisée le 10 janvier à Ploërmel (Morbihan), doit « permettre à d’aucy de poursuivre le développement des productions alternatives d’oeufs (poule plein air, bio…) », explique la région. Le groupe ayant pris l’engagement de sortir du modèle de l’oeuf de poules en cage, à l’horizon 2025, est-il précisé.
Depuis la loi NOTRe et la publication d’un décret en Conseil d’Etat en juin 2016, les régions peuvent participer au capital de sociétés commerciales pour la mise en oeuvre du schéma régional de développement économique. L’an dernier, la Bretagne avait déjà pris une participation au capital de Yer Breizh (la poule bretonne), société créée au lendemain de la reprise du groupe volailler Doux.
Fusion avec Triskalia
Par ailleurs, rapporte « Le Télégramme », la fusion engagée en décembre 2017 entre d’aucy et le groupe coopératif Triskalia, situé à Landerneau (Finistère), a été retardée. Leur union, qui devait être finalisée officiellement le 1er janvier 2019, n’a pas eu lieu. Et pour cause, l’Autorité de la concurrence n’a pas encore donné son feu vert, selon le quotidien breton.
Ce rapprochement se veut offensif et non défensif. Il devrait se traduire par des embauches afin de compléter l’effectif actuel des 9.000 collaborateurs partagés par les deux coopératives. Celles-ci réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 3,1 milliards d’euros. Elles espèrent atteindre ensemble 5 milliards d’euros en 2025.