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À Saint-Thurien, près de Quimperlé, le groupe agroalimentaire Eureden vient d’investir 5 M€ dans sa conserverie, dont 3 M€ pour un nouveau marché de plats cuisinés pour bébé.

Leader français du plat préparé, Eureden Long life vient de franchir une nouvelle étape dans son développement. Depuis près de deux semaines, une nouvelle ligne de 25 mètres de long produit des plats cuisinés pour le compte de l’une des principales marques française spécialisée dans l’alimentation pour bébé, dont le nom reste, pour l’heure, confidentiel.

Sur les bords de l’Isole, le site industriel de 18 hectares à cheval sur deux communes, Saint-Thurien et Bannalec, a bénéficié cette année de 5 M€ d’investissements, dont près de 3 M€ pour cette nouvelle activité en devenir. De près de trois millions de barquettes la première année, la production devrait atteindre les sept millions d’unités dans deux ans. Le troisième acteur national de la production de plats préparés en barquettes devrait ainsi voir son chiffre d’affaires (70 M€) progresser de 7 à 9 M€ supplémentaires.

Près de 400 emplois

Au-delà du nouveau marché, synonyme de 25 emplois supplémentaires – le site compte 330 salariés et 60 intérimaires -, le projet, dont le développement a mobilisé près de 35 personnes pendant deux ans, se traduit par une modification de l’environnement de travail. Séparé de la ligne voisine pour éviter les contaminations par d’éventuels allergènes, le nouvel outil de production, équipé d’un des treize robots de l’usine, a été installé dans un environnement climatisé. « Des adaptations qui, pour Marc Basset, le directeur du site, serviront à d’autres marchés. »

Sept recettes ont d’ores et déjà été concoctées pour les enfants de 18 mois à trois ans. Elles complètent les 40 000 tonnes de plats cuisinés déjà préparés par l’usine Peny, auxquelles s’ajoutent chaque année près de 15 000 tonnes de conserves de légumes cultivés par les agriculteurs bretons adhérents du groupe coopératif.

Pour le directeur du site, qui fonctionne en 2×8, l’objectif est simple : « Saturer les lignes de production du 1er janvier au 31 décembre. »

« Les hausses subies sont monstrueuses »

Au total, la branche Eureden Long life – 468 M€ de chiffre d’affaires pour ses huit sites industriels répartis en France (six usines), en Espagne et en Hongrie – a bénéficié cette année de 20 des 75 M€ d’investissements du groupe. Une recherche de compétitivité synonyme de gains de parts de marché. Le contexte de flambée du prix des matières première complique malgré tout la tâche du groupe coopératif, explique son directeur général, Alain Perrin : « Nous faisons 1 % de gain de compétitivité alors que les hausses subies sont monstrueuses, de l’ordre de 75 à 80 M€ en un an ».

Si les discussions avec la grande distribution et les clients de la restauration hors domicile doivent permettre de passer ces hausses, l’impossibilité de se passer de gaz dans le process d’appertisation pourrait poser problème dès l’automne, si l’énergie venait à manquer.

La suite sur: Le Télégramme