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Le géant suisse envisage de vendre le fabricant des « Knacki », insuffisamment rentable, et souhaiterait recentrer son activité sur ses produits porteurs.

a charcuterie Herta n’est plus la tasse de café de Nestlé. En marge de la présentation de ses résultats, le groupe suisse a annoncé jeudi dernier, qu’il réfléchit à se séparer de sa filiale fabricant des saucisses Knacki, jambons et autres pâtes à tartes, Herta étant devenu insuffisamment rentable et en perte de vitesse depuis que les Français ont levé le pied sur la consommation de jambon et de viande.

Le géant de l’agroalimentaire et des dosettes de café est ainsi en train de céder à son nouvel actionnaire, le fonds activiste américain Third Point, entré en 2017 au capital de Nestlé dont il ne détiendrait pourtant que 1,3 %. Mais depuis son arrivée, Daniel Loeb, qui dirige ce fonds, n’a de cesse de pousser Nestlé à se recentrer sur des produits porteurs.

Comme par exemple la marque Starbucks, dont Nestlé a acquis les droits d’exploitations l’an dernier grâce auxquels il va produire d’ici quelques semaines des dosettes Nespresso sous la célèbre marque à la sirène.

Herta emploie 1 600 personnes en France

Pourtant, le géant de Vevey (Suisse) se porte à merveille, selon ses résultats publiés jeudi : + 41,6 % de bénéfice net en 2018, soit 8,9 M€, pour des ventes en hausse de 2,1 %, à 80 M€.

Dans un communiqué, Nestlé explique à propos de Herta qu’il « explore des options stratégiques, […] y compris une éventuelle cession ». Herta emploie en France 1 600 salariés sur deux sites principaux, Saint-Paul en Ternois (Pas-de-Calais), où travaillent 1 250 personnes, dont 250 intérimaires, et Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) qui en compte 350.

Administrateur délégué de Nestlé, Mark Schneider s’est félicité que le groupe ait affiné sa stratégie pour se « recentrer sur les catégories et les zones géographiques à forte croissance ». Catégories dont, manifestement, Herta ne fait plus partie.