Le groupe coopératif vendéen a pris une participation majoritaire dans la biscuiterie et pâtisserie d’Ardin. Objectif, faire du bio un levier de développement.
Bientôt, le gâteau au fromage blanc fermier des P’tits Amoureux rejoindra les fameuses Galipotes sur les cartes des TGV. En novembre, la marque sera de nouveau présente au Salon de l’agroalimentaire à Dubaï où elle a décroché, l’an passé, un important marché auprès d’un distributeur en épicerie fine.
Cette année, la biscuiterie et pâtisserie artisanale d’Ardin (30 salariés) fête aussi ses vingt ans de fidélité à une signature : pionnier dans la valorisation du territoire avec des matières premières haut de gamme fournies par les entreprises locales. Bougies que Gary Daguisé, son fondateur et Aubry Guillon, son associé, soufflent avec un certain soulagement. Car, après avoir connu une période de difficultés, l’entreprise retrouve des couleurs à la faveur d’un rapprochement avec un géant voisin, la Cavac.
“ Objectif : 30 % de bio dans deux ans ”
En effet, le groupe coopératif vendéen vient de réaliser deux prises de participation majoritaires (51 %) dans le capital de deux fleurons régionaux, dont la PME ardinoise, afin de conforter son pôle agroalimentaire. Un investissement qui vient finaliser une démarche engagée depuis deux ans : « Nous avions connu une forte croissance et réfléchissions à un partenariat afin d’accompagner notre développement, indique Gary Daguisé. Par ailleurs, nous avions besoin de services supports en RH ou informatique. » Pour les deux dirigeants – qui conservent les commandes et une partie du capital (49 %) « avec un mandat de gestion clair, dans un esprit de co-gestionnaire » –, ce rapprochement avec le groupe coopératif « est aussi une histoire d’hommes qui partagent les mêmes valeurs du territoire ». Opération qui « nous permettra d’être à court ou moyen terme un des leaders dans notre métier ».
L’objectif est double : d’une part renforcer le pôle bio de la coopérative, l’un des pionniers et leaders du secteur (Biofournil et Bioporcs) ; d’autre part conforter la marque P’tits Amoureux en accélérant la part du bio – l’agrément a été obtenu il y a onze ans – « qui représente aujourd’hui 15 % et devrait atteindre 30 % dans deux ans ».
Hier, sur le site du Champ-Lameraud, l’atelier sec débitait en cadence des broyés du Poitou, produit traditionnel que les P’tits Amoureux revisitent avec une nouvelle touche gourmande : « Pour aller chercher de nouveaux consommateurs, il faut apporter de l’innovation », appuie Aubry Guillon, le responsable commercial. Idem pour l’indémodable Galipote qui s’accommode pourtant de nouveaux parfums, tandis que deux nouvelles recettes rejoignent le catalogue de produits. Une pâtisserie au cognac ainsi que trois nouveaux biscuits à base de thé portant forcément la signature d’une autre maison régionale, Compagnie coloniale à Dissay (Vienne).
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