Le mois dernier, le groupe spécialisé dans la boulangerie industrielle avait déjà annoncé un investissement de 200 millions d’euros en Amérique du Nord.
Le groupe Le Duff a décidé de multiplier ses pains dans le Grand Ouest dont il est originaire. Spécialisé dans la boulangerie industrielle (Bridor, FB solution) et la restauration (Brioche Dorée, Del Arte, Le Fournil de Pierre…), le groupe français va investir 250 millions d’euros dans une nouvelle usine à Liffré (Ille-et-Vilaine) près de Rennes pour sa filiale Bridor (800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 et 2500 salariés).
Celle-ci fabrique des pains, des viennoiseries et des pâtisseries pour l’hôtellerie, la restauration, les parcs d’attractions, les compagnies aériennes. Elle compte déjà deux sites dans l’ouest de la France à Servon-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine) et à Louverné (Mayenne) d’où sortent de chacun d’eux 4 milliards de pièces par an. Les autres sont implantés au Canada, aux États-Unis, en Chine, en Argentine et en Grande-Bretagne.
“Je suis très attaché à la Bretagne, j’ai d’ailleurs choisi d’installer à Rennes notre siège mondial et notre centre mondial de R&D et de formation”
Louis Le Duff, le fondateur et président du groupe
«Nous avions plusieurs options et nous avons choisi la Bretagne pour la force du savoir-faire des hommes et la proximité avec nos sites existants, souligne Louis Le Duff, le fondateur et président du groupe. Un choix de cœur car je suis très attaché à la Bretagne, j’ai d’ailleurs choisi d’installer à Rennes notre siège mondial et notre centre mondial de R&D et de formation.» Le projet prévoit la création à terme de 500 emplois à Liffré dont 150 dès 2022.
Cet investissement est annoncé un mois après celui de 200 millions d’euros en Amérique du Nord destiné aux sites américains et canadiens qui alimentent le marché nord-américain. L’usine de Liffré en revanche sera principalement dédiée à l’exportation vers l’Europe, l’Asie et même l’Amérique du Nord.
L’objectif des dirigeants du groupe est de faire passer à Bridor le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2021. «Nous accélérons notre développement pour maintenir notre rythme d’un doublement de notre chiffre d’affaires tous les cinq ans», ajoute Philippe Morin, le directeur général de Bridor. Le rythme des ouvertures d’usines s’est accéléré: «Nous avons ouvert notre deuxième site à Laval (Louverné) en 2014 lorsque celui de Servon est arrivé à pleine maturité. En 2019, il est à son tour parvenu à sa taille maximale. En 2027, nous devrions alors investir dans une nouvelle usine», explique Philippe Morin. Sans surprise, elle pourrait se situer quelque part entre la Bretagne et les Pays de la Loire.