Share Button

L’entreprise de charcuterie semi-industrielle a racheté un terrain de Le Mans Métropole pour s’agrandir. À la clé, une dizaine d’embauches et une gamme bio plus large.

Dans le documentaire de France 5, diffusé la semaine passée, sur les rillettes, « les Cosme sont plutôt bien mises en valeur, on est contents. » Il se frotte les mains, Frédéric Lalande, 43 ans, le patron de l’entreprise, basée avenue Pierre-Piffault au Mans. Son industrie aux méthodes artisanales, « où les rillettes sont encore moulées à la louche  », vantée à la télé, ce n’est pas tous les jours.

170 salariés

Autre bonne nouvelle : la société s’agrandit. « Nous sommes installés dans 6 500 m² couverts, répartis en trois unités. Mais le bâtiment historique, où sont fabriquées nos charcuteries, a déjà été modifié quatre fois depuis 1990. Il a fait son temps. » Alors, pour le confort des 170 salariés et les nouvelles ambitions de Cosme, il faut construire un bâtiment neuf.

Quatre millions investis

Pour réaliser ce projet, le charcutier a racheté 13 000 m² de terrain à Le Mans Métropole. Une bande de terre qui jouxte l’entreprise. Une aubaine. Le futur bâtiment de 2 000 m2, sortira de terre en juin 2021, pour une mise en service de la production en mars 2022. Un investissement de quatre millions d’euros, financés à 50 % en fonds propres et l’autre moitié par l’emprunt.

Dans ses nouveaux locaux, dont les trois ateliers seront dédiés à la fabrication, à la cuisson et au conditionnement, Cosme compte y développer sa gamme de charcuterie bio. « On fait déjà des rillettes bios, là on travaillera sur de nouvelles recettes en rôti cuit, jambonneau… »

Et pour mettre son projet en musique, une dizaine de recrutements sont nécessaires. « Des charcutiers. Mais on en trouve plus, regrette le professionnel de l’alimentaire. Je prendrai des cuisiniers que je formerai, si je n’en trouve pas. »

6 000 pots par jour

Actuellement, la société, dont le chiffre d’affaires, 30 M€, est en évolution de 1 à 2 % chaque année, produit 6 000 pots de rillettes par jour, 400 kg de boudin noir quotidien… Le patron et ses équipes restent fidèles aux producteurs sarthois.

Chaque année, et depuis plusieurs années déjà, ils jouent la carte de la proximité, s’engageant auprès de quarante éleveurs du département et des départements voisins, pour acheter mille porcs entiers par semaine, élevés sur paille et nourris aux céréales. « Même nos pots de rillettes sont fabriqués par loin, à Montoire-sur-Loir dans le Loir-et-Cher. Chez Val de Loir Injection, spécialisée, entre autres, dans l’emballage alimentaire. »

« Pas à se plaindre »

« Pieds, joues… On transforme tout le cochon ici », précise le dirigeant. Qui n’a pas trop souffert économiquement, du confinement. « On a perdu les collectivités, fermées, c’est vrai, mais on a fait un bel été. Et par rapport aux restaurateurs encore fermés, je n’ai pas le droit de me plaindre », confie Frédéric Lalande, en empathie avec la profession.

Clients

La production de Cosme s’écoule à 70 % dans les grandes et moyennes surfaces. 20 % auprès des collectivités. 10 % chez les restaurateurs.

La suite sur: Ouest-France